BNP Paribas annonce un bénéfice net du premier trimestre en hausse de 24,5%, alors que le marché l'attendait quasi stable. Une hausse de 24,5% pour BNP Paribas au premier trimestre 2007. La deuxième banque de la zone euro par la capitalisation boursière a également profité de l'intégration de sa filiale italienne BNL et a compensé par une bonne dynamique commerciale les fortes pressions sur les marges qui continuent de peser sur la rentabilité de son réseau français. Le marché a réagi favorablement à ces annonces, propulsant l'action BNP Paribas à de nouveaux plus hauts. Vers 11h45, elle gagne 3,52% à 90,58 euros, ce qui porte sa progression depuis le début de l'année à près de 10% contre 5% pour l'indice DJ Stoxx des banques européennes. Les analystes d'UBS soulignent dans une note que, même en excluant les plus-values et un coût du risque plus bas que prévu, les résultats sont ressortis au-dessus des attentes et devraient conduire à une révision à la hausse du consensus pour 2007, qui restait stable depuis plusieurs mois. Le bénéfice net, part du groupe, s'est élevé à 2.507 millions d'euros, soit nettement plus que les 2.036 millions attendus en moyenne par les analystes interrogés par Reuters. A 3.627 millions d'euros, soit aussi largement plus que le consensus (3.166 millions), le résultat brut d'exploitation s'est accru de 22,7%, grâce à des revenus en progression de 20,5% (à 8.213 millions contre 7.747 millions anticipé). Les coûts (+18,7% à 4.586 millions) ont évolué en revanche en ligne avec les prévisions (4.577 millions). Une bonne partie de l'écart entre les chiffres publiés et les attentes tient à une plus-value de plus de 300 millions d'euros sur la cession du groupe de distribution Vivarte, dans lequel BNP Paribas avait une participation en direct, par les fonds PAI Partners. Hors cet élément et l'impact des acquisitions, BNP Paribas a fait un peu mieux que prévu dans la plupart de ses métiers. Le directeur général, Baudouin Prot a insisté sur la bonne performance de la Banque de financement et d'investissement (BFI), qui a surpassé la performance record du 1er trimestre 2006 avec des revenus en hausse de 5%, à 2.396 millions d'euros (2.329 millions attendu). Si l'on ajoute un contexte toujours très favorable pour le risque sur les grandes entreprises, qui a permis des reprises nettes de provisions de 56 millions d'euros (18 millions au premier trimestre 2006), le bénéfice avant impôt de la BFI a pu afficher une hausse à deux chiffres (11,9%), à 1.191 millions d'euros (1.074 millions anticipé). La croissance a été de 22,7% pour celui du pôle AMS (gestion, banque privée et services aux investisseurs), dont les revenus ont progressé de 17% à périmètre et change constants, à la faveur notamment d'une forte hausse des actifs gérés (+27 milliards à 567 milliards). Comme attendu, le réseau français a accusé une baisse de son résultat avant impôt, mais moins forte que prévu (-2,2% à 500 millions d'euros contre un consensus à 450 millions).