Perspectives ambitieuses pour les franchises au Maroc, avec un engouement particulier pour l'habillement et la lingerie, lors du Salon de la franchise et du commerce organisé récemment à Casablanca. Le Salon de la franchise et du commerce, organisé, à l'initiative de la Fédération marocaine de la franchise (FMF), vient de clore son édition le 5 mai. En perspective, de nouvelles résolutions pour faire aller de l'avant le domaine des franchises et promouvoir son développement. Le nombre de participants a évolué de 12,5% de plus que 2006, avec 45 exposants cette année. Des experts financiers et juridiques étaient au rendez-vous afin de définir la nouvelle culture de la distribution et clarifier les principes de la franchise. Ils ont aussi expliqué les conditions du développement de ce secteur au Maroc, de sa réglementation, de ses avantages et de ses limites. Les échanges étaient riches. Des spécialistes étaient présents pour orienter les nouveaux opérateurs. Un pôle immobilier avait été mis en place dans le but de conseiller les investisseurs sur les emplacements commerciaux stratégiques et variés en fonction de la spécificité des commerces et des enseignes. De même, il y avait des conseillers pour renseigner les visiteurs sur la franchise et tous les éléments ayant trait à ce mode d'investissement. Les chiffres sont prometteurs. Selon les statistiques du ministère du Commerce, de l'Industrie et de la Mise à niveau de l'économie, le nombre de réseaux est passé de 42 en 1997 à 308 en avril 2006, auxquels s'ajoute annuellement une cinquantaine de nouvelles enseignes. Le secteur emploie environ 20.000 personnes réparties dans quelque 2.000 points de vente. Ce secteur devra permettre au Maroc de s'inscrire dans une optique de développement de ses métiers de commerce et de lancer les investissements à risque limité. Cependant, les essentiels inhibiteurs au boom des franchises restent sans conteste les problèmes liés au financement des projets, l'inaccessibilité de l'immobilier commercial et les lourdeurs des procédures administratives. Malgré cela, les investisseurs restent confiants. Le développement des franchises au Maroc est certain, les branches à investir sont nombreuses et les implantations en dehors des grands axes offrent un grand champ d'action. Le Maroc offre un terrain d'investissement très avantageux pour les implantations de franchises avec, en prime, des ressources humaines jeunes et qualifiées, un cadre juridique et législatif attrayant, un régime douanier souple, une stabilité du cadre économique et social… Autant de critères ayant favorisé l'arrivée d'opérateurs (dans la plupart français et nord - américains). Ce qui a permis de dynamiser les investissements et de motiver la multiplication des accords avec les enseignes étrangères. Sans oublier que les enseignes d'origine marocaine tendent aussi à croître, avec un nombre plus important de points de vente sur les enseignes étrangères. Les réseaux les plus exploités sont la restauration, les cosmétiques et centres de beauté, l'ameublement et déco, l'optique. La première place revenant à l'habillement et la lingerie qui occupent le plus d'enseignes sur le territoire (plus de 29 % de parts sur les autres secteurs de franchise). D'autres secteurs, quant à eux, restent très pauvres comme l'éducation, les loisirs, l'artisanat, l'informatique… Quoique le Maroc soit l'un des deux seuls pays arabes ( avec l'Egypte), où la franchise a atteint un stade de développement considérable, Il reste beaucoup à faire dans ce domaine surtout en matière réglementaire ( les franchises étant gérées par le droit commun des obligations ).