La Socièté centrale de réassurance (SCR), vient de voir sa position revue à la hausse par Standards & Poor et AM Best. De quoi ouvrir de nouvelles perspectives pour une structure qui s'est plutôt bien adaptée après la perte de son monopole. La Socièté centrale de réssuarance améliore sa position de leader en tant que réassureur de référence régionale par la note (BBB, Positive A-3) accordée par Standard's & Poor's le 2 avril 2007 et par celle accordée deux semaines plus tard par l'Agence AM Best. Cette dernière a attribuée la note B ++ (good) à la SCR le 17 avril 2007. Pour rappel, la filiale de la CDG avait demandé en 2006 une notation interactive auprès de ces deux agences internationales. Le processus s'est fait au terme de plusieurs séances de travail tenues avec les représentants des deux agences. L'ensemble de l'encadrement de la SCR a eu à répondre à un questionnaire pointu. Le résultat obtenu s'inscrit en évolution, surtout concernant l'évaluation de Standard's & Poor's, laquelle s'est nettement améliorée, passant de (BBB, A –3, perspective Stable) à (BBB, ,Positive, A-3). La notation de AM Best traduit la solidité financière de la SCR et sa capacité pour l'octroi de crédit. Le Directeur général de la SCR, Ahmed Zinoune s'en félicite, en expliquant ces notations par «le professionnalisme de la SCR, la maîtrise de ses opérations, la connaissance de ses marchés ainsi que la solidité de ses assises financières». Du reste, le point de vue des agences de rating est le meilleur baromètre attestant de la performance et de la rentabilité de la SCR. Sur l'exercice 2006, la SCR affiche de bonnes performances à travers les principaux indicateurs de son activité. Le résultat net s'inscrit depuis 2004 dans une logique de hausse, passant de 113,25 millions de dirhams à 187,73 millions. Entre 2005 et 2006, la progression de ce chiffre a été de 17,66%. Parallélement, après une inflexion en 2005, l'entreprise améliore son ROE (Return on Equity), faisant passer celui-ci de 11,95% à 17,66% sur les deux derniers exercices écoulés. Les perspectives s'annoncent bonnes pour la SCR qui devrait émettre cette année 1,26 milliard de dirhams sous forme de primes, soit une hausse de 7%. En hausse continue, et représentant autant de témoignages du dynamisme du management, les primes non obligatoires atteindront 48% des resources. C'est dire que la suppression de la cession légale vie-épargne et les crédits caution depuis le 1er janvier 2006 n'ont pas à la longue impacté négativement le bilan de la SCR. Cette mesure qui s'était traduite directement par la suppression de 150 millions à 200 millions de dirhams dans le chiffre d'affaires du SCR a plutôt permis à la SCR d'initier une nouvelle stratégie. Ces notations positives améliorent la visibibilité de la SCR dans le marché international de la fourniture de protections. Un volet en progression puisque les acceptations des compagnies étrangères, essentiellement de l'Afrique, du Moyen-Orient et du Sud –est asiatique ont été importantes, permettant, en 2005, de faire progresser de 100% le chiffre d'affaires sur ce créneau. L'ouverture du marché : des enjeux à venir Désormais, les assureurs des pays qui ont signé certains accords, avec le Maroc, comme les ALE (Accords de libre-échange) peuvent s'installer au Maroc et souscrire directement aux risques. La libéralisation du marché de la réassurance au niveau des transports maritime et aérien constitue l'illustration parfaite des nouvelles réformes. En perspective de cette ouverture, la SCR a consolidé sa position de leader du marché national avec une augmentation substantielle de sa part moyenne dans le volet concurrentiel. Au niveau international, la gestion des risques catastrophes offre des perspectives nouvelles. Mais il faudra auparavant que la législation marocaine s'adapte.