Laâyoune. Le Palais des congrès de la ville, a abrité mardi 24 avril, un forum axé sur l'évaluation de l'expérience des Académies régionales de l'éducation, créées par la loi du 19 mai 2000. Les spécialistes de l'enseignement et pédagogues de la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia-El Hamra se sont donnés rendez-vous dans la ville de Laâyoune, chef-lieu du Sahara marocain, pour passer à la loupe l'action et l'expérience des Académies régionales de l'éducation. Dans son allocution d'ouverture, le directeur de l'Académie de Laâyoune, Ahmed Zai, a mis en exergue les nouveautés introduites par ces institutions régionales qui ont mis en œuvre de nouvelles modalités de gestion beaucoup plus performantes et plus rapides. Il a souligné que ces institutions accordent de l'importance au volet «communication» avec les parents d'élèves et l'opinion publique à travers les médias et l'organisation de journées spéciales (journées de l'école citoyenne, festival national de la culture du Sahara, etc…). Pour sa part, M'hammed Dreyf, wali de la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, s'est félicité de l'apport de ces Académies régionales de l'éducation dont la création s'inscrit dans le cadre de la politique de décentralisation choisie par le Maroc en vue de rapprocher l'administration des citoyens. Plusieurs autres intervenants ont pris la parole pour rappeler que, depuis leur création, ces institutions ont élaboré une stratégie, scientifique et complète, comprenant, entre autres, des cartes scolaires, la formation et la gestion des ressources humaines, l'équipement et la construction des établissements scolaires, les activités éducatives, des études, ainsi que l'application d'une démarche participative. Les participants ont, en outre, indiqué que ces Académies ont amélioré la qualité de l'enseignement et participé à sa généralisation, tout en veillant à la distribution des livres et lunettes de correction et en consolidant le rôle des inspecteurs dont les méthodes de travail ont été améliorées. Les intervenants n'ont pas manqué de rappeler que ces Académies jouissent de l'indépendance financière et adoptent des plans comptables en totale harmonie avec le plan comptable général. Elles ont également instauré des espaces éducatifs au profit des élèves et des enseignants et encouragent les activités sportives et artistiques, tout en réservant une place de choix à la culture des droits de l'Homme. Avec détails, ils ont précisé que ces institutions ont accordé un intérêt particulier à l'élément humain, à travers des ateliers de formation continue et en améliorant la situation et les conditions de travail de leur personnel. Tout en diversifiant leurs partenaires sociaux, ces Académies ont mis en place des mécanismes nouveaux de gestion des dépenses, misant sur plus de transparence concernant les marchés publics et la délégation de certains services, l'hygiène notamment, à des opérateurs privés. Les intervenants ont toutefois évoqué certains problèmes qui handicapent la bonne marche des Académies régionales de l'éducation dont notamment l'incompatibilité des ses structures avec les missions qui leur sont confiées. Ils ont également plaidé pour la consolidation de la démarche participative, l'activation des mécanismes de contrôle et l'amélioration de la situation financière de leur personnel.