Le PJD est parvenu à désigner la majorité de ses candidats pour les élections du 7 septembre. Si une grande partie des actuels députés rempile, le parti islamiste a cautionné de nouvelles jeunes figures. Tour d'horizon. Le PJD est parvenu, récemment, à boucler la liste des candidats qui conduiront ses listes dans près de 70 circonscriptions sur les 95 que retient le nouveau découpage électoral. Les candidats du reste des circonscriptions, soit une vingtaine, seront connus vers la fin de ce mois d'avril, indique une source au secrétariat général du parti islamiste. Dans cinq ou six circonscriptions, où ce parti dispose de peu de chance de percer, le PJD soutiendra d'autres candidats. C'est le cas notamment pour la candidature de Abderrahmane Lahjouji qui pourrait compter sur le soutien des islamistes à la circonscription d'Anfa. Des négociations sont en cours, dans ce sens, entre le PJDet le patron de "Forces citoyennes». La même offre serait faite à Ali Belhaj, chef de file de l'Alliance des libertés. La candidature de Rachid Lemdouer, député d'Anfa, n'a pas encore été tranchée alors que Abdessamad Haïker (élu également à Anfa en 2002) se présentera à Hay Hassani, la circonscription qui a été séparée de Aïn Chock dans le nouveau découpage électoral. C'est dans cette circonscription que se présentera l'avocat Mostafa Ramid élu en 2002 à Derb Soltane-El Fida. La candidature de Moqri'e Abouzaid, actuel député de Moulay Rachid Sidi Othmane, n'a pas encore été tranchée non plus. Abdelaziz Omari rempile également à Hay Mohammadi alors que Mohamed Khalil, député de Hay Hassani cède la place à Najib Ammor. Abdelilah Benkirane et Abdelkader Amara tenteront de nouveau leurs chances à Salé, de même pour Habib Choubani à Errachidia. La mission de Abdellah Baha ne sera pas de tout repos face notamment au MP Omar Bahraoui et Driss Lachgar à Youssoufia (Rabat). Et moins pour Moh Rejdali, l'actuel président du conseil municipal de Témara, face à Nabil Benabdellah, entre autres, dans la circonscription de Skhirat-Témara. A Benslimane, le PJD a mis un jeune, Younès Bechchari, face à Abdelouahed Radi. Alors que l'une des grandes nouveautés est la candidature de Abdelaziz Rebbah à Kénitra où il essayera de remplacer Mohamed Chaâbi qui s'est désisté pour des «raisons personnelles», indique une source au parti islamiste. Le patron de la jeunesse PJD risquerait de se retrouver face, entre autres, à Ismaïl Alaoui, chef de file du PPS. A Oujda, c'est le retour de Abdelaziz Aftati, ex-parlementaire, qui avait cédé la place, en 2002, à Mohamed Khalidi qui a fini par créer son propre parti. Mohamed Yatim, patron du syndicat pro-PJD, essayera de revenir par les urnes à Béni-Mellal face à une concurrence qui s'annonce rude avec notamment le MP. A Larache, Hassan Khaïroune, actuel président du conseil communal de Ksar El Kébir, doit batailler dur contre l'Istiqlal et éventuellement contre Abbas El Fassi alors que la seule députée PJD, élue en dehors de la liste féminine, tentera de garder son siège arraché à Fahs-Béni Makada. Cette fois Fatna Belahcen devra faire sans Béni-Makada, le célèbre quartier populaire séparé dans l'actuel découpage de la préfecture Fahs-Anjra. A côté, à Fnideq, Mohamed Slimani se trouvera face à l'USFP Mohamed Benabdelkader. A Fès, le PJD n'a encore tranché les candidatures de Lahcen Daoudi et Réda Slaouni. La capitale spirituelle sera une réelle épreuve pour le parti islamiste qui mène, depuis des années, une guerre sans merci contre le maire PI Hamid Chabat. C'est la même situation pour les régions du Sahara ou encore Meknès. Selon des sources au secrétariat général du PJD, toutes les listes seront arrêtées à la fin de ce mois. Idem pour la liste féminine en laquelle le parti islamiste place beaucoup d'espoir et notamment avec le seuil de 6 %. Les mêmes sources indiquent qu'il revient aux sections régionales de trancher au sujet des candidatures, la hiérarchie n'intervenant que très rarement au sujet de quelques circonscriptions. Saâd Eddine El Othmani, lui, se présentera à Agadir et non à Casablanca.