La députée Bassima Hakkaoui a été reconduite par les siens pour diriger la liste nationale du PJD. Le parti islamiste affirme être parvenu à établir un équilibre entre le politique, la représentation régionale et les compétences féminines. C'est finalement la députée Bassima Hakkaoui qui a été choisie par le PJD pour diriger sa liste nationale lors du prochain scrutin législatif. Mme Hakkaoui a remporté le vote des membres du secrétariat général qui sont passés aux urnes pour désigner les dix premiers noms de la liste nationale après consultation de la commission nationale des élections et les instances régionales. La deuxième position de cette liste est revenue à une autre députée : Fatima Belahcen, élue en septembre 2002 sur la liste locale de la circonscription de Tanger, mais qui a choisi de (re)tenter sa chance sur la liste nationale après que sa circonscription d'origine ait été scindée en deux pour ne plus comporter le quartier Béni-Makkada qui fait désormais partie de celle de Fahs-Anjra. Fatima Belahcen a en plus bénéficié du retrait de la députée Aziza Bekkali, classée initialement en deuxième position, mais qui a décidé de retirer sa candidature pour des "raisons personnelles" comme on affirme au PJD. A la troisième position de la liste du parti islamiste, on retrouve une autre députée en la personne de Soumayya Benkhaldoun, suivie de Jamila Moussalli, également députée sortante. Une PJD du Sahara arrive en cinquième position. Il s'agit de Khadija Hanine, cadre dans l'éducation à Laâyoune. En sixième position, arrive Souad Temsamani, une MRE habitant Paris et très active dans le domaine associatif. «Nous avons choisi de parvenir à un équilibre pour que cette liste nationale comprenne à la fois les politiques comme les députées sortantes, le Sahara, les MRE et les technocrates», affirme un membre du secrétariat général du PJD. Pour ce dernier, les opérations de sélection se seraient passées en toute transparence et sans la moindre contestation puisque plusieurs instances du parti avaient été associées à la désignation des membres de la liste nationale. Selon les mêmes sources, les vingt autres membres de cette liste seront connus prochainement, le temps de terminer les consultations avec les instances régionales du parti. Selon les estimations, un parti politique dont la liste nationale arrive au seuil de 6 % des voix est assuré d'être présent au prochain Parlement avec trois députées. Le PJD table sur un taux nettement plus élevé pour gagner plus de sièges dans le cadre de la liste nationale. Une "Charte de l'élu", adopté il y a plusieurs mois par le conseil national du parti islamiste, octroie plus de "facilités" aux candidatures féminines. Ainsi, chaque candidate dirigeant une liste locale aura droit à une subvention allant de 30.000 à 150.000 DH. Les élues de la liste nationale, en contrepartie, s'engagent à reverser au parti 9.000 DH mensuels prélevés sur leurs indemnités de parlementaires, au moment où cette contribution varie entre 6.500 et 7.500 DH mensuels pour le reste des députés. Ce calcul est fait sur la base de la proximité, ou non, de Rabat. Le PJD a tranché pour la quasi-totalité de ses candidatures en accréditant ses principales figures de proue et dont la majorité des membres du secrétariat général à commencer par Saâd Eddine El Othmani à Hay Hassani (Casablanca) et Lahcen Daoudi à Fès-Nord. Selon des sources PJD, ce parti dont les militants se montrent réticents à apporter leurs suffrages à Abderrahim Lahjouji à Casa-Anfa, s'apprêterait à annoncer deux ou trois listes communes avec "Forces Citoyennes".