Depuis son lancement en 2003, Fogarim totalise aujourd'hui plus de 17.000 demandes. Un succès qui, joint à la volonté d'éradiquer les bidonvilles, a incité le gouvernement d'étendre à l'acquisition des terrains. La mesure vient d'être annoncée officiellement. Le Premier ministre a, en effet, déclaré, samedi 14 avril, que le gouvernement a décidé d'encourager l'acquisition de lots de terrains à travers le Fonds de garantie pour les revenus irréguliers et modestes (Fogarim). Un fonds qui concernait auparavant seulement l'acquisition d'appartements. Par cette initiative gouvernementale, le Fogarim couvrira, ainsi, le financement de l'acquisition des terrains produits dans le cadre du programme national «Villes sans bidonvilles». Dans la pratique, cette mesure prévoit également la possibilité d'octroyer la garantie «Fogarim»pour les terrains et les logements produits dans le cadre de ce programme, sur la base d'une promesse d'hypothèque en attendant l'éclatement du titre mère, souligne-t-on auprès du ministère chargé de l'Habitat et de l'Urbanisme. Ces nouvelles dispositions vont «permettre d'instaurer une nouvelle dynamique dans l'avancement du programme villes sans bidonvilles», précise-t-on auprès du département. Elles font, en outre, objet de concertation entre différents partenaires. Outre le département concerné, il s'agit, notamment, du ministère des Finances et de la Privatisation et de la Caisse centrale de garantie (CCG). À noter que selon les derniers chiffres communiqués par le ministère chargé de l'Habitat et de l'Urbanisme, 17.223 demandes ont été enregistrées depuis la création du Fogarim, en 2003, et jusqu'au mois d'avril. Ce qui totalise un montant global de crédits garantis de 2,42 milliards DH. Le succès que connaît le fonds Fogarim a incité d'autres partenaires, notamment privés, à se joindre à cette initiative gouvernementale. C'est ainsi que, à titre d'exemple, la BMCE Bank a décidé de renforcer sa présence dans le domaine. Après une première convention qu'elle a signée avec la Fondation Zakoura, la banque a signé récemment une autre convention avec l'Association Al-Amana. L'accord concerne le crédit immobilier «Salaf Al Baraka-Fogarim», dont la finalité est de financer l'acquisition d'un logement pour les personnes ayant des revenus modestes et/ou irréguliers. À rappeler que La BMCE Bank était la première banque privée au Maroc à lancer en 2003 une gamme de crédits immobiliers destinés au financement du logement économique et social (Salaf Soukna, Salaf Imtilak et Salaf Al Baraka-Fogarim) et était leader sur le Fogarim durant l'année 2006», explique-t-on auprès de la banque. Par ailleurs et depuis son lancement en 2004, le Fogarim a connu quelques modifications pour mieux répondre aux exigences de sa clientèle. Deux points essentiels sont ainsi à l'origine du succès que connaît cette offre particulière permettant à une partie de la population marocaine de bénéficier d'un crédit-logement. Il s'agit de l'augmentation du montant maximum de 1.000 à 1.500 DH pour le remboursement mensuel des prêts. La deuxième mesure se rapporte au remplacement de l'attestation de justification de revenu délivrée par les autorités locales par une déclaration sur l'honneur de la personne concernée.