Tanger. L'artiste- peintre Yassine Chouati expose, depuis le 1er avril ses tableaux à l'hôtel El Minzah. Le monde des arts et de la culture de la ville du détroit estime que ce jeune talentueux a un avenir prometteur. L'association d'Aide et secours organise, depuis le 1er avril courant, une exposition des toiles de l'artiste- peintre Yassine Chouati. C'est l'occasion de découvrir «les travaux d'un jeune talentueux d'un avenir prometteur», selon les artistes- peintres tangérois qui ont visité et apprécié cette exposition. En contemplant les tableaux de Yassine Chouati, on constate que presque tous les courants y sont présents. «Je suis au début de ma carrière d'artiste, je suis encore à la recherche de mon style et je ne sais pas combien de temps cela durera», confie le jeune artiste-peintre Yassine Chouati, qui a été découvert par son professeur de dessin l'artiste- peintre Ahmed Afilal. Pour réussir sa carrière d'artiste, Yassine Chouati se propose de poursuivre ses études d'arts plastiques en France. «En attendant mes résultats du baccalauréat en fin d'année, je tente de rester continuellement en contact avec des artistes peintres tangérois avec qui j'entretiens de bonnes relations», explique-t-il tout en affirmant sa ferme détermination d'améliorer ses connaissances en art plastique. Ce jeune artiste a hérité son amour pour l'art de son défunt père qui était musicien et se produisait dans les années 60 comme luthiste dans des groupes de musique tangérois. «Tout mon entourage familial me conseillait de ne pas choisir l'art comme métier. Mon père qui a beaucoup souffert et qui a exercé à la fin de sa vie plusieurs petits métiers pour gagner sa vie, était convaincu que l'artiste ne pourra jamais vivre de son art», se rappelle-t-il avec tristesse. Né le 28 juillet 1988 à Tanger, Yassine Chouati a dû quitter la ville du détroit, à l'âge de six ans, juste après la mort de son père, pour aller vivre en compagnie de sa mère et sa petite sœur dans le village natal de ses parents Hajrat Nhal. «Parallèlement à mes études, je devais travailler pour aider ma mère à subvenir aux dépenses domestiques. J'estime que les souffrances ont développé chez moi une passion pour les arts plastiques», confie le jeune Yassine Chouati, qui a participé au concours des arts plastiques organisé au siège du Centre de formation des instituteurs où il a reçu le premier prix. Malgré son jeune âge, cet artiste a participé déjà à plusieurs expositions. Il a pris part, début 2007, à une exposition collective à la galerie Lawrence-Arnott de Tanger et tout récemment à une exposition collective avec une pléiade d'artistes- peintres marocains au village de Hjar Nhal à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement. Il vient d'exposer ses tableaux à l'école française Berchet, après avoir participé à une exposition collective organisée par l'institut Cervantès de Tanger. Yassine Chouati se dit très heureux parce qu'il vient d'être contacté pour participer, prochainement, avec des artistes- peintres étrangers établis à Tanger à des expositions en France.