Fès. Un vibrant hommage a été rendu, dans la soirée du jeudi 22 mars au complexe culturel Al-Houria, au célèbre poète marocain Abderrafie Jouahri, auteur de l'immortel «Al Kamar Al Ahmar» (La lune rouge). La faculté de droit de l'Université Sidi Mohammed Ben Abdallah a organisé, jeudi 22 mars, la deuxième édition de son concours poétique à l'occasion de la Journée mondiale de la poésie. Lors d'une cérémonie pleine d'émotion, un vibrant hommage a été rendu à un grand nom de la poésie marocaine : Abderrafii Jouahri. Le président de l'Union des écrivains du Maroc (UEM), Abdelhamid Akkar, a loué, à cette occasion, les qualités professionnelles du poète Abderrafie Jouahri qui, a-t-il dit, «a consacré sa vie pour donner une image très vivante d'un genre littéraire réputé difficile». Il a précisé qu'Abderrafie Jouahri, auteur du célèbre poème Al-Kamar Al-Ahmar a largement contribué à la relance de la culture marocaine, notamment à travers ses écrits et sa poésie, qui constituent une véritable expression de l'attachement du poète à son pays. Quant au doyen de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, Farissi Serghini, il a salué cette initiative inédite de la faculté de Fès qui a mobilisé un parterre d'intellectuels et de poètes en herbe pour fêter la journée mondiale de la poésie et rendre hommage à Abderrafie Jouahri. Il a indiqué que l'université oeuvre, non seulement pour l'enrichissement de son environnement culturel, mais aussi pour montrer au monde extérieur ses potentialités multidisciplinaires. Il a rappelé que la première édition des étudiants poètes a été aussi une occasion pour rendre hommage à l'un des fondateurs de la poésie moderne marocaine, en l'occurrence Mohamed Serghini. Il a également annoncé que l'université compte organiser du 27 au 30 avril prochain, un festival international dédié au théâtre. «Nous sommes très fiers d'avoir ce soir ce grand poète avec nous et c'est le meilleur exemple à suivre pour nos jeunes étudiants et futurs poètes», a-t-il dit. Dans sa brève intervention, Abderrafii Jouahri a tenu à remercier les organisateurs «pour cette soirée émouvante et inoubliable» et s'est félicité des progrès et du développement accomplis par le Maroc dans différents domaines, notamment dans le domaine de la culture. «La scène intellectuelle marocaine connaît un souffle nouveau depuis quelque temps», a-t-il précisé avant de rappeler, avec une pointe d'ironie, «que jadis, les soirées poétiques étaient bannies». «Aujourd'hui, a-t-il souligné, je vois un autre Maroc celui des libertés et de la démocratie». Natif de Fès, Abderrafie Jouahri a présidé en 1996 l'UEM. Son nom est intimement lié aux chansons dont la musique a été composée par feu Abdessalam Amer. Ses textes ont marqué l'histoire de la chanson marocaine, telles «Rahila» interprétée par feu Mohamed Al Hayani, «Al Kamar Al Ahmar» immortalisé par Abdelhadi Belkhayat, ainsi que «Ya Jar Wadina» de Rajae Belamlih. Cette soirée poétique s'est déroulée en présence notamment du wali de la région Fès-Boulemane, Mohamed Rherrabi et des poètes Touria Majdouline, Lattefa Meskini, Mohamed Boudouik et Salah El Ouadie. Elle s'est achevée par une cérémonie de remise des prix aux sept brillants étudiants poètes.