Ahmed Osman essaie de revenir dans la course pour rester à la tête du RNI. Le président sortant ne rate aucun congrès régional, alors que l'attendent deux étapes difficiles à Marrakech et à Agadir. Ahmed Osman essaie de revenir dans la course à la présidence du RNI en attendant la décision des siens qui se prononceront les 30 et 31 mars lors du quatrième congrès ordinaire de son parti. Le président sortant a tenu dès le début à assister à tous les congrès régionaux organisés par son parti à l'exception de celui de Tétouan, la semaine dernière. Ahmed Osman, de sources RNI, aurait évité de s'y rendre pour rester à l'abri des acerbes critiques des militants de son parti faisant bloc derrière le ministre Rachid Talbi El Alami et revendiquant des modes de travail qui rompent avec l'image traditionnelle de leur formation. Selon des sources RNI, Ahmed Osman a renoué avec ses vieilles habitudes de "seul maître à bord". Récemment, et malgré des engagements écrits de ne prendre aucune mesure ou décision unilatérale, il a signé des documents désignant de nouveaux coordinateurs à Safi et à Marrakech. Il a dû finalement faire marche arrière sous la pression des membres du bureau exécutif. Après Casablanca qui a plébiscité Mostafa Oukacha, deux étapes qualifiées de "rudes" attendent Ahmed Osman : le congrès régional d'Agadir, ce week-end, et celui notamment de Marrakech, le 16 mars. Le président sortant, selon des sources RNI, chercherait, à Marrakech, d'imposer M. Berdaï, l'un de ses proches à la tête de la coordination de cette ville. A Agadir, les membres du parti souhaiteraient faire de leur congrès régional l'occasion de demander des comptes à M. Osman pour les longues années passées à la tête du RNI. Dimanche, les Rnistes de Fès et Meknès tiennent également leur congrès régional en attendant celui de Rabat prévu les 10 et 11 mars. Le dernier congrès régional, dont la date n'a pas encore été fixé, se tiendra à Laâyoune. Lors de ces congrès régionaux, Ahmed Osman fait figure d'homme politique "isolé". Il se limite dans la majorité des cas à prononcer un discours et à présider les séances de travail sans réellement y intervenir. Le bureau exécutif du RNI, après un long bras de fer avec le président Osman, avait repris les choses en main en convocant le conseil national du parti en veilleuse depuis de longues années. Ce dernier avait, pour sa part, décidé la tenue d'un quatrième congrès national ordinaire au moment où Ahmed Osman essayait d'imposer aux siens un simple congrès extraordinaire d'harmonisation des statuts du RNI avec les dispositions de la nouvelle loi sur les partis politiques. Le congrès des 30 et 31 mars à Bouznika marquera un tournant dans la vie de ce parti historiquement lié à son président. M. Osman se voit proposer par les siens le titre de "président honorifique". Pour la présidence du parti, plusieurs grosses pointures du RNI seraient en lice au moment où l'on présente Mostafa Oukacha, président de la Chambre des conseillers et président du comité préparatoire du prochain congrès, comme le candidat le mieux placé pour la succession de Ahmed Osman.