Après Aziz Chaguani et Abdelhali Chaïri, recherchés dans l'affaire de la cellule terroriste «Organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique», les services de sécurité viennent de révéler les noms de deux nouveaux suspects. Un nouvel avis de recherche vient d'être lancé par les services de sécurité contre deux autres suspects dans l'affaire de la cellule terroriste «Organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique». Il s'agit des dénommés Belhachmi Mohamed Réda et Hmam Bilal, lesquels auraient, selon une source policière, «des liens avec des groupes terroristes, notamment avec l'organisation terroriste Al-Qaïda fi bilad Al Maghrib Al islami». Les noms, aussi bien que les photos, des suspects sont diffusés par les autorités marocaines qui, dans une démarche visant à impliquer les citoyens dans la recherche des terroristes en cavale -, «demandent à toute personne en possession d'informations ou connaissant le lieu ou l'endroit où pourraient se cacher les recherchés, d'en informer les postes des services de sécurité (gendarmerie royale, dûreté nationale) les plus proches». Cette annonce intervient alors que les services de sécurité recherchent activement deux autres suspects, en l'occurrence Aziz Chaguani, alias «Youssef», et Abdelhali Chaïri, alias «Bachir», éléments qui seraient en rapport avec la cellule «Organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique», ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, basé en Algérie). Avec l'apparition de ces deux nouveaux suspects, il paraît à l'évidence que le réseau terroriste algérien a « réussi » à tisser sa toile d'araignée au Maroc. D'où la mobilisation des services de police nationaux, qui effectuent, ces derniers jours, une vaste opération de ratissage sur l'ensemble du territoire, et notamment aux postes frontières pour empêcher toute éventuelle fuite des suspects à l'étranger. Le Royaume a mobilisé un grand dispositif humain, éléments des services de la gendarmerie royale, de la sûreté nationale, des forces auxiliaires, impliquant par la même occasion les services administratifs des wilayas et des préfectures, en vue de neutraliser les éléments jugés «très dangereux» en liaison avec la nébuleuse terroriste Al-Qaïda. Un travail de coordination qui a fait l'objet, ces deux dernières semaines, de plusieurs réunions organisées par le ministère de l'Intérieur. Dimanche 11 février, le ministre de tutelle, Chakib Benmoussa, avait réuni les responsables de la Sûreté, à l'Institut royal de la police de Kénitra, en vue d'évaluer la situation sécuritaire dans le Royaume. Cette séance de travail avait également pour objectif de suivre les derniers développements dans la région du Sahel, considérée comme la terre de repli du réseau Al-Qaïda. Le 16 février, le ministre de tutelle avait, par ailleurs, réuni l'ensemble des walis et gouverneurs du Royaume, ainsi que les responsables des services de sécurité, en vue de diagnostiquer la situation sécuritaire et surtout poursuivre la mobilisation de l'administration territoriale et des services pour contrer toute menace terroriste. Durant la première semaine du mois de février, une cellule de terroristes ayant des connexions avec «Al-Qaïda au Maghreb islamique» avait été démantelée. 32 individus suspectés d'appartenir à ce réseau ont été interpellés dans différentes régions du Royaume.