SM le Roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods, a lancé, lundi 29 janvier, un appel au dialogue aux deux fractions palestiniennes, Fatah et Hamas. En sa qualité de président du Comité Al Qods, SM le Roi Mohammed VI a lancé, lundi 29 janvier, un appel au dialogue aux deux fractions palestiniennes, Fatah et Hamas, dont les membres s'affrontaient ces derniers jours dans les combats de rue. Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération a annoncé que le Souverain a appelé les deux parties à se réconcilier pour renforcer la crédibilité de l'action politique palestinienne, à mettre fin à la violence en privilégiant la voie du dialogue. «SM le Roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods, qui suit avec une grande inquiétude les affrontements inter-palestiniens appelle le Fatah et Hamas à mettre fin à la violence et aux confrontations et à privilégier la voie du dialogue national et de la réconciliation», indique un communiqué du ministère. SM le Roi Mohammed VI a invité les Palestiniens à tout mettre en œuvre pour aplanir leurs divergences et consolider les institutions palestiniennes et, partant, renforcer la nécessaire crédibilité de l'action politique palestinienne, dans l'intérêt supérieur du peuple palestinien et de sa quête légitime d'un Etat indépendant et viable avec pour capitale Al Qods Acharif. Après quatre jours d'affrontements, le Fatah et le Hamas sont arrivés mardi matin à un accord de cessez-le-feu. L'annonce de ce cessez-le-feu est intervenue après une réunion à Gaza entre le Premier ministre Ismaïl Haniyeh et Rawhi Fattouh, le représentant du président Mahmoud Abbas. L'accord censé mettre fin aux sanglants combats entre les deux mouvements était globalement respecté mardi dans la bande de Gaza, où Israël a mené un raid aérien après l'attentat-suicide d'Eilat. Le raid, le premier depuis une trêve fin novembre entre Israël et les groupes palestiniens, a visé avant l'aube un tunnel creusé près de Karni, point de passage entre Gaza et Israël. «Des Palestiniens s'apprêtaient à utiliser ce tunnel pour commettre un attentat en Israël», a justifié l'armée israélienne. Le président palestinien a cependant réaffirmé mardi au Caire que la force exécutive, organe fidèle au mouvement islamiste Hamas et contesté par son parti Fatah, était "illégale". Cette force est "illégitime et illégale", a-t-il déclaré. Les affrontements entre activistes du Hamas, qui contrôle le gouvernement, et ceux du Fatah du président Mahmoud Abbas ont fait 34 morts et une centaine de blessés depuis le 25 janvier au soir selon un dernier bilan. Il s'agit des heurts les plus meurtriers depuis la victoire électorale des islamistes du Hamas en janvier 2006 aux dépens du Fatah. À la veille de l'annonce de l'accord de cessez-le-feu, la présidence palestinienne et le Hamas avaient accepté une invitation saoudienne pour une rencontre de réconciliation à La Mecque, alors que plus de six mois de négociations sur un gouvernement d'union n'ont toujours pas abouti. Dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, diffusé lundi, le Maroc s'est félicité de l'initiative du Serviteur des deux Lieux Saints à organiser des pourparlers entre les représentants du Fatah et du Hamas, dans la ville sainte.