Il y a deux jours, la Libye a annoncé qu'elle consacrerait 9 milliards de dollars pour son dossier de candidature à l'organisation de la coupe du monde de football de 2010. Le gouvernement libyen fait de cette candidature une composante de sa stratégie de développement des infrastructures dans plusieurs secteurs. Cette manne aussi salée que la mer Caspienne découragerait plus d'un pays candidat. Il y a deux jours, la Libye a annoncé qu'elle consacrerait 9 milliards de dollars pour son dossier de candidature à l'organisation de la coupe du monde de football de 2010. Le gouvernement libyen fait de cette candidature une composante de sa stratégie de développement des infrastructures dans plusieurs secteurs. Cette manne aussi salée que la mer Caspienne découragerait plus d'un pays candidat. Le fleuve de devises semble inépuisable pour un pays vivant durant plusieurs années sous un intense embargo. Depuis quelques mois, la Libye ne raisonne qu'à coups de millions de dollars. Les victimes de Lockerby ont été payées cash, avant que les requêtes d'autres pays accusateurs de la Libye ne commencent à pleuvoir. Cela va sans parler de la surprenante «ouverture» de la Jamahiria pour retrouver une virginité difficilement cicatrisable. D'ailleurs neuf milliards de dollars vaudraient peut-être largement une mobilisation de toute une nation, de la réputation positive d'un pays havre de paix et initiateur de l'Afrique dans l'histoire de la coupe du monde. Certains observateurs étrangers ont interprété cette puissance «dollarienne» annoncée comme étant la compensation de l'absence d'un comité de candidature compétent et respecté par les instances internationales. C'est même la raison directe de la proposition d'une candidature commune avec la Tunisie. Il est à craindre que cette nouvelle donne basée sur une fortune sans limites ne nuise à la candidature marocaine. Cependant, même sans filon, le Maroc est le seul candidat à savoir s'attirer le soutien de plusieurs personnalités internationales. Lors d'une soirée de gala ayant eu lieu il y a près d'un mois au Portugal, plusieurs personnalités du monde sportif et des médias d'Europe le Maroc était le seul candidat présent fut le Maroc. Quelques stars du football mondial ont déclaré ouvertement leur soutien à la candidature du Maroc tels Rui Costa, Cafu, Hasselbaink, Inzaghi, Inamoto ou encore l'ex-international algérien Rabeh Madjer qui a affirmé que «le Maroc sera le premier pays arabe et africain qui organisera la Coupe du monde». La star française de tous les temps, Michel Platini, en bon connaisseur a affirmé à la même occasion que le Maroc est mieux placé pour décrocher l'organisation». Son compatriote et Président de la Fédération française de football, Claude Simonet reste plus tranchant en avouant spontanément que son cœur et ses yeux sont fixés sur le Maroc comme le premier pays africain à abriter le Mondial. Avant d'ajouter qu'il n'y a pas que le côté sportif dans l'organisation de la Coupe du monde, il y a d'autres critères qui entrent en jeu, rappelant l'engagement du Maroc dans le cadre de la vision 2010 de mise à niveau de ses infrastructures. Mais que dire si l'argent l'emporte comme d'habitude. Après tout, si avec un «si» on peut organiser une coupe du monde, on doit pouvoir aussi, avec le même «si», mettre un hélicoptère dans un porte-documents ou un pays sous-développé à la tête d'un continent.