De violents accrochages ont opposé ces derniers jours les services de sécurité algériens à un groupe armé affilié au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) a subi de lourdes pertes. Une vingtaine d'éléments armés ont été neutralisés au cours de deux opérations antiterroristes simultanées menées par l'armée algérienne dans les régions de Skikda (500km à l'est d'Alger) et Batna a rapporté mercredi le quotidien "L'Expression". L'armée algérienne a déclenché lundi une opération contre un groupe armé qui avait été dirigé par Mazhoud alias Abou El Miaâd, abattu avec trois autres islamistes par les services de sécurité durant le mois de Ramadan 2005, écrit le journal. Le raid a été ordonné après des révélations de deux islamistes capturés récemment. Ces derniers avaient déclaré aux autorités algériennes qu'un groupe armé se cachait dans les maquis de Kerkara, près de Skikda. "L'Expression" précise que les services de sécurité ont immédiatement fait intervenir les forces héliportées et des centaines de soldats pour traquer ce groupe. Des pilonnages intenses ont eu lieu lundi et mardi. Les bombardements à partir d'hélicoptères ont ciblé plusieurs caches, les détruisant complètement, selon la publication, qui affirme qu'une dizaine d'islamistes armés auraient alors été tués. Par ailleurs, à Batna, où une opération de la même envergure se poursuit, une autre dizaine d'éléments d'un groupe armé ont également péri, selon le même quotidien. Pour ce vaste ratissage déclenché le 13 janvier, l'armée a aussi utilisé des hélicoptères pour localiser le groupe armé et bombarder des refuges connus comme des fiefs du GSPC. Par ailleurs, et toujours selon "L'Expression", les services de sécurité algériens et tunisiens coopèrent, activement, sur plusieurs fronts : un maillage sécuritaire renforcé a été observé dans les points de contrôle frontaliers, ainsi que le long des 965km de frontière commune. Ce renforcement du dispositif sécuritaire intervient quelques jours après les deux fusillades ayant dévoilé l'existence d'un réseau de jihadistes tunisiens liés au GSPC algérien, lequel se revendique d'Al-Qaïda. Selon "L'Expression", la capture de deux Tunisiens à Meftah, dans la proche périphérie d'Alger, lors d'une opération anti-GSPC, il y a près d'un mois, avait déjà donné l'alerte. Du côté tunisien, on affirme que parmi les 15 personnes faites prisonnières le 3 janvier, six Tunisiens venaient de rentrer d'Algérie. L'Algérie aurait fourni à la France une liste d'islamistes L'Algérie aurait fourni à la France une liste de 2 629 Algériens détenus pour terrorisme et relâchés entre début mars et septembre 2006, selon le quotidien français "Le Figaro". Ce document aurait été échangé contre la promesse d'un assouplissement de la délivrance de visas pour les pays européens de l'espace Schengen, souligne le journal. Le journal "Le Figaro" a indiqué qu'après huit mois d'attente, les services sécuritaires stratégiques de la France ont reçu la liste complète et détaillée des amnistiés. Selon des rapports des renseignements français, ceci va soutenir la France dans sa lutte antiterroriste. La Direction de la surveillance du territoire, la Direction générale de la sécurité extérieure et les Renseignements généraux avaient reçu des copies de ce précieux document remis par les services de sécurité algériens.