Les forces de police tunisiennes ont mis fin, mercredi, à la traque qu'ils ont lancée contre un «groupe de criminels» en fuite depuis un premier affrontement. La traque lancée par les forces de l'ordre tunisiennes contre un «groupe de criminels» s'est achevée mercredi après-midi par un accrochage entre la police tunisienne et les membres du «groupe criminel», a rapporté l'agence TAP, qui cite une «source officielle au ministère de l'Intérieur». Cet accrochage a eu lieu dans la ville de Soliman, à moins de 40 Km de Tunis, d'après les témoins oculaires de l'attaque. Cette chasse à l'homme a commencé il y a dix jours par les forces de sécurité tunisiennes contre un «groupe de dangereux criminels recherchés ». L'opération a nécessité un déploiement sécuritaire impressionnant, notamment l'aide de quelques unités de l'armée tunisienne. Selon les personnes qui étaient là, les forces de police tunisiennes sont intervenues en force. Ils affirment également que les forces tunisiennes ont été obligées d'utiliser les armes lourdes pour déloger le « groupe de criminel» en fuite qui était réfugié dans une maison abandonnée. Cette attaque a occasionné 12 morts parmi les membres du «groupe de criminels» et l'arrestation de 15 autres, selon la même source. L'échange de tirs entre les forces de l'ordre tunisiennes et les membres du groupe criminel a duré toute la journée. Les déclarations des autorités tunisiennes ne donnent aucune information concernant la nature des «criminels». En revanche la presse tunisienne avance deux hypothèses. Selon les journaux «Achourouk» et «Le Quotidien», le «groupe de criminels » ainsi qualifié par les autorités tunisiennes serait des «trafiquants de drogue» en relation avec un réseau international. Alors que le journal «Assarih» publie que les «criminels» seraient en réalité des «terroristes apparentés à des salafistes». Rappelons que les mêmes membres de ce «groupe» étaient traqués depuis le 23 décembre dernier. A cette date, la localité d'Hammam-lif, à la banlieue sud de la capitale tunisienne, a connu un premier accrochage entre quelques éléments du «groupe de criminels». Lors de cette opération, deux éléments du groupe ont été abattus et deux autres arrêtés tandis que deux agents des forces de l'ordre tunisiennes ont été blessés, dont l'un grièvement. Après cet incident, les forces de l'ordre avaient multiplié les points de contrôle dans la capitale et dans sa banlieue. La suite a donné raison aux policiers tunisiens puisque l'affrontement final avec les «criminels en fuite» avait eu lieu près de Tunis. Al-Qaïda étend son bras à la Tunisie La cour d'appel de Tunis a confirmé, le 18 décembre dernier, la condamnation à vingt ans de prison prononcée contre le complice tunisien de l'auteur de l'attentat perpétré contre une synagogue de Djerba en 2002. Il s'agissait de Belgacem Naouar oncle de Nizar Naouar l'auteur de l'attentat. Il était accusé d'avoir aidé celui-ci à installer une citerne de gaz sur un camion qui avait explosé le 11 avril 2002 devant la synagogue de la Ghriba dans l'île de Djerba, le plus ancien lieu de culte juif en Afrique, visité par de nombreux touristes. L'attentat, qui avait été revendiqué par la nébuleuse terroriste Al Qaïda d'Oussama Ben Laden, avait fait vingt et un morts (quatorze touristes allemands, cinq Tunisiens et deux Français).