Cinquante pour cent des recettes d'une exposition plastique, prévue en marge du Festival international du film (FIFM), sont versés sur le compte de l'Ecole de cinéma de Marrakech. Objectif : aider les cinéastes en herbe à obtenir des bourses d'étude. «Une initiative spontanée et incroyablement généreuse». C'est ainsi que Vicent Mélilli a expliqué le sens d'une mise en vente de tableaux prévue du 2 au 9 décembre prochain à l'Hôtel Atlas Médina de Marrakech, en marge du 6ème Festival international du film (FIFM). Par cette initiative, «il s'agit d'aider des cinéastes en herbe à obtenir des bourses d'étude», a-t-il précisé. L'instigateur de cette initiative n'est autre que Mohamed Mélihi. Le président de l'AMAP (Association marocaine des artistes plasticiens) a réussi à mobiliser une vingtaine d'artistes-peintres autour de ce projet visant à créer un « fonds de bourse » pour l'Ecole de cinéma de Marrakech. M. Mélehi nous a affirmé que «50% des revenus des tableaux proposés à la vente seront versés sur le compte de l'Ecole de cinéma», qui siège aujourd'hui à la Fondation Dar Bellarj en attendant l'achèvement de la construction de ses nouveaux locaux en septembre 2007. Financée par des personnes privées et des associations comme la Fondation suisse «Little dream» (15 mille euros), l'Ecole de cinéma de Marrakech octroie aux 13 étudiants qui y sont inscrits des bourses complètes, des demi-bourses et des quarts de bourses. La contribution des artistes plasticiens « a pour objectif de renflouer les caisses de l'école afin d'aider les étudiants intéressés par une formation dans les métiers du cinéma, mais qui n'ont pas les moyens de payer les frais de scolarité à l'Ecole », nous a expliqué M. Mélehi. Il faut souligner que les frais de scolarité s'élèvent à 50.000 dirhams par an. Ce qui n'est, assurément, pas à la portée des petites bourses. En ce qui concerne le montant des tableaux proposés, - deux tableaux à raison de chaque exposant -, les sommes seront inférieures aux prix pratiqués sur le marché. « Certaines voix, y compris parmi les peintres, trouvent que les prix des tableaux sont chers au Maroc. Nous avons consenti à les baisser pour permettre à un large public d'en acquérir », nous a dit M. Mélehi. Interrogé sur le mode de distribution de ces fonds une fois récoltés, M. Melilli nous a répondu que son école compte intégrer l'un des artistes exposants dans le comité d'attribution des bourses «de manière à ce qu'il ait un regard sur l'utilisation des fonds». S'agissant des critères d'octroi des bourses, le directeur de l'Ecole de cinéma en a cité plusieurs : le classement au concours, le revenu des familles, le nombre d'enfants des familles, l'éloignement des étudiants de Marrakech… S'agissant des artistes exposants, on peut citer, outre Mohamed Mélihi, Mahi Binebine, Mehdi Qotbi, Abderrahim Yamou, Omar Boruragba, Mohamed Mourabiti, Houcein Talal, Mohamed Bennani Moa, Saâd Hassani, Ahmed Balili, Abderrahmane Rahoule, Houssein Miloudi, Bouchaïb Habouli, Salah Benjkan, Abdelhaï El Mellagh, Aziz El Khattaf, Abdellah Hariri, Abdelkader Laraj et Mohamed Mourabiti.