En procédant à un essai nucléaire, le régime communiste de la Corée du Nord veut faire pression sur la communauté internationale pour obtenir des concessions en cas de reprise des négociations. L'essai nucléaire mené lundi par Pyongyang est une gifle pour Pékin et une insulte pour Washington. D'ailleurs, la communauté internationale a unanimement condamné cet acte, y compris la Chine qui a exprimé sa «ferme opposition» à un essai mené «de manière éhontée». Déjà en possession de 800 missiles, Kim Jong-Il, Premier ministre nord-coréen, veut-il maintenant faire exploser une bombe nucléaire ? Probablement non. Mais avec sa «bombinette» il tire sur la «barbichette» de la communauté internationale : « plus de coopération économique, sinon…». Un chantage que l'ONU n'apprécie pas. John Bolton, ambassadeur américain aux Nations unies, a proposé toute une série de sanctions à l'égard de la Corée du Nord notamment un embargo commercial et financier. Mais à Pyongyang, la pauvreté, on connaît! D'ailleurs, la menace de sanctions n'a guère découragé le régime communiste qui a averti mardi qu'il pourrait tirer un missile à tête nucléaire si les Etats-Unis refusaient de faire des concessions. «Nous espérons un règlement de la situation avant que nous lancions un missile à tête nucléaire... Tout dépend de la réaction des Etats-Unis», a indiqué un responsable nord-coréen, cité par Yonhap depuis Pékin. Le Nord-Coréen a souligné que l'essai nucléaire annoncé lundi par Pyongyang est «l'expression de notre intention de faire face aux Etats-Unis sur une table des négociations». Il a toutefois assuré que Pyongyang était prête à abandonner ses programmes nucléaires et reprendre les pourparlers multipartites à ce sujet «seulement si les Etats-Unis prennent des mesures correspondantes». La Corée du Nord ne courbera pas l'échine face à la pression internationale. «Nous n'avons plus rien à perdre. Les sanctions ne sont pas une solution», a-t-il jugé.