Pour Abderhmane Choukri, président de l'Association Sportive de Salé (section football), le retard de l'application du projet de professionnalisation du football national pénalise les clubs. ALM : Etes-vous satisfait des résultats des premiers matches joués par l'Association Sportive de Salé (ASS) lors de ce championnat national ? Abderhmane Choukri : Je dirais que, pour un début, ce n'est pas mal. Certes les joueurs n'ont pas excellé, mais cela est compréhensible vu que 40 % de l'effectif a été renouvelé. Il nous faut du temps pour créer une harmonie totale entre les joueurs. Et là, j'ai confiance dans le staff technique. Son travail a permis à l'équipe d'offrir une belle prestation et d'avoir un jeu combatif. Nos joueurs ne sont pas encore des stars, mais ils ont un bon niveau. Quels sont les changements que vous avez apportés cette année à votre staff technique ? Pour le staff technique, le comité dirigeant a opté pour Moha Mohammed connu par le grand public sous le nom Moh. C'est une figure de proue du football national. Il est assisté par une équipe de professionnels comprenant un préparateur physique et un entraîneur des gardiens de but. La coordination avec les entraîneurs des catégories des jeunes a été confiée à Said Boulajoul ; directeur technique qui fait les beaux jours du FUS de Rabat et du légendaire Club Youssoufia de Rabat. Coté joueurs, il a recruté deux étrangers : un Ivoirien et un Guinéen. On a aussi renforcé l'équipe par cinq joueurs nationaux de haut niveau. Je souligne également que quatre de nos joueurs ont été libérés. Quel est le principal problème auquel est confronté l'AS de Salé ? Depuis longtemps, la ville de Salé qui compte un million d'habitants souffre des problèmes causés par les travaux d'aménagement de la vallée du Bouregreg. L'unique terrain de football de la ville à été détruit et ce n'est que grâce au gouverneur qu'on a pu s'entraîner à l'Ecole de la mécanique agricole. Les trois prochaines rencontres du championnat de GNFE-1, nous allons les disputer au stade El Barid à Rabat. Ce n'est qu'une solution provisoire. Toutefois, nous espérons que les portes du stade Boubker Ammar ne tarderont pas à s'ouvrir. Ce terrain devra être gazonné par la société d'aménagement de la vallée du Bouregreg. Selon vous, pourquoi le public boude-t-il les rencontres ? Nous avons perdu notre public depuis que nous n'avons plus de terrain. C'est un appauvrissement pour les caisses du club. Notre manque à gagner frôle les dix mille dirhams. Nous espérons néanmoins voir l'AS de Salé renouer avec son public lorsque le stade Boubker Ammar sera opérationnel. Que pensez-vous du projet de professionnalisation du football national qui enregistre d'énorme retard ? Effectivement l'application de ce projet a été retardée. J'en ignore les raisons. Malheureusement, cette situation pénalise les clubs. Pour l'ASS, nous avons déjà conclu des contrats avec les joueurs avant même l'annonce de la mise à niveau. Les primes de signatures ne dépassaient pas 10.000 dirhams, mais actuellement elles se situent entre trente et cinquante mille dirhams.