Les 14 personnes impliquées dans l'affaire des fuites des épreuves du baccalauréat à Meknès, condamnées en première instance à des peines allant de 4 mois à 3 ans d'emprisonnement ferme, ont comparu lundi devant la cour d'appel de la même ville. Lors de cette audience, la cour a décidé de reporter au 25 septembre cette affaire dans laquelle sont poursuivis plusieurs personnes pour notamment corruption et tricherie aux examens par le biais de soumission à autrui de l'épreuve de l'examen avant son déroulement, complicité, et divulgation de secret professionnel. Parmi les accusés figurent deux fonctionnaires à l'académie régionale de l'éducation et de la formation à Meknès, huit étudiants, dont cinq filles, et quatre personnes de différentes professions, dont un instituteur du secteur privé. Il s'agit des dénommés Abderrahim Chaouri, agent de service, chargé de l'impression à l'Académie régionale de Meknès-Tafilalet qui, de sa chambre à coucher, a fait parvenir nuitamment, des copies de certaines épreuves, au dénommé Khattat Mohamed, agent d'exécution dans le même service. Ce dernier est parvenu, avec la complicité des soeurs Touria et Mina Bouissane et de Nouaâmane Ali, à communiquer moyennant des sommes d'argent ces copies des épreuves de la deuxième année du Baccalauréat, session de juin 2006, à un nombre limité d'élèves de deux établissements d'enseignement relevant de la délégation de Meknès. La dénommée Zhor Bensaken, mère d'une candidate libre a également été appréhendée, pour s'être procurée ces épreuves contre des sommes d'argent.