Hamid Souiri, président du Raja de Casablanca, affirme que son club concentrera tous ses efforts pour conserver son titre de champion arabe et reconquérir le titre de champion du Maroc. Entretien. ALM : Comment se présente le club du Raja de Casablanca à la veille du lancement du championnat national ? Hamid Souiri : Pour nous, la saison a déjà commencé. Comme vous le savez, nous étions les derniers à terminer la saison l'année dernière. Paradoxalement, la nous sommes les premiers à avoir repris les compétitions. Nous avons déjà entamé notre premier match comptant pour Ligue arabe des clubs champions mercredi dernier. Le match-retour est prévu pour la semaine prochaine. On est donc déjà prêts pour entamer le championnat national. Au niveau de l'équipe, y a-t-il des changements ? Cette année, on a procédé à de nouveaux recrutements. On a fait appel à deux joueurs vénézuéliens et un autre gambien. A noter aussi l'arrivée de Saïd Kharazi qui va renforcer notre équipe. L'ancien gardien du Onze national, Khalid Fouhami, lui aussi, a rejoint les rangs du Raja. Toutefois, on a maintenu le même staff technique. Au niveau national, quel est le principal obstacle qui se dresse actuellement devant le Raja ? Malheureusement, et il faut le reconnaître, le Raja de Casablanca va entamer la compétition nationale avec un handicap. Étant donné que le complexe Mohammed V est fermé, on sera obligé de disputer tous nos matches à l'extérieur. Hélas, le stade du "Père Jégo" ne nous convient pas. Il n'est pas assez spacieux pour abriter les matches du Raja. Cela nous privera non seulement du public, mais aussi des recettes. Lors de la saison précédente, le Raja de Casablanca avait bataillé sur tous les fronts (Ligue arabe des champions, Coupe de la Confédération africaine, Coupe du Trône et Championnat national). Ce problème risque-t-il de se reproduire cette année ? Effectivement, nous étions présents sur tous les fronts, mais on n'avait pas le choix. Notre équipe a fait quelque 50.000 kilomètres de déplacement. Ce qui nous a causé un désagrément qu'on ne peut négliger. Donc nous avons raté la Coupe de la CAF. Et pour le reste, tout le monde connaît la manière dont on a terminé. On a imposé un rythme infernal : huit matches en un mois. Mais cette année, notre ambition sera de remporter le titre de champion du Maroc. Sans oublier bien sûr le Coupe du Trône. On s'est fixé aussi comme mission de conserver notre titre de champion arabe. Pour atteindre nos objectifs, on a décidé de laisser tomber la CAF pour ne pas retomber dans le même piège que l'année précédente. Où en est actuellement le dossier de Zemmama ? Comme vous le savez, nous avons transmis le dossier de cette affaire à la Fédération internationale de football (FIFA). Nous avons envoyé tous les documents nécessaires. Désormais, c'est à l'instance internationale de trancher sur cette affaire. Le projet de la mise à niveau du football national est au point mort. Quel est votre commentaire ? C'est vraiment dommage. Les raisons de ce blocus sont multiples. Il faudra rapidement relancer ce projet. Aujourd'hui, tout le monde est appelé à faire de son mieux pour que le football puisse sortir de sa crise actuelle.