Après le départ de Abdeslam Ouaddou et Houcine Kharja, c'est au tour de Walid Regragui, joueur de Santander, de quitter le onze national. À peine l'équipe nationale de football a-t-elle réussi la gageure d'entamer les phases éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) sans casse, que certains joueurs ont décidé de la quitter. Après Abdeslam Ouaddou et Houcine Kharja, qui s'étaient lancé dans une véritable campagne médiatique anti-Fakhir, c'est au tour de Walid Regragui de tirer sa révérence. C'est dans une déclaration à la radio que l'international marocain a annoncé son souhait de quitter les Lions de l'Atlas. Le latéral droit a ajouté qu'il voudrait prendre du recul et se consacrer exclusivement à son club Santander. Regragui qui a déclaré avoir vécu des «moments inoubliables avec l'équipe qu'il garde dans son cœur», a affirmé également qu'avant de prendre cette décision, il s'était longuement entretenu avec M'hamed Fakhir. Ce dernier n'a pas été surpris par le départ du joueur du Racing Santander. L'entraîneur national a, dans ce sens, affirmé que Walid Regragui lui a fait part de son souhait de quitter l'équipe nationale. Pour lui, Regragui est un bon meneur de jeu qui a tant donné au onze marocain. Son départ aura certainement un incident sur la formation de M'hamed Fakhir. Et face à cette hémorragie, le sélectionneur des Lions de l'Atlas devra revoir ses cartes pour pouvoir peaufiner son équipe. Dans un communiqué, l'Amicale des entraîneurs a qualifié cette hémorragie qui intervient au début des éliminatoires de la CAN de «campagne de parasitage visant à perturber la constitution d'une nouvelle équipe nationale ouverte aux compétences pouvant s'imposer lors des manifestations sportives internationales ». Abdelhak Mendoça, président de cette association, a estimé que, désormais, tout le monde doit se mobiliser, car c'est le drapeau national qui est en jeu. «Le staff technique ainsi que les joueurs doivent se serrer les coudes. Notre équipe nationale doit souder ses rangs», a-t-il déclaré. Il a ajouté que «lorsqu'un joueur est appelé par l'entraîneur national, ce n'est pas une affaire personnelle, mais plutôt une affaire nationale. Car c'est le drapeau marocain qu'il est appelé à défendre». Abdelhak Mendoça estime, par ailleurs, que les déclarations de Abdeslam Ouaddou et Houcine Kharja à l'encontre de M'hamed Fakhir sont scandaleuses. «Un entraîneur reste un entraîneur. C'est le chef. De ce fait, les joueurs se doivent de le respecter et de respecter ses choix. C'est la règle partout dans le monde et pas seulement dans les équipes nationales, mais aussi dans les clubs. Les déclarations d'Ouaddou m'ont choqué. Si M.Fakhir ne l'a pas aligné durant un match, cette décision doit être respectée. Elle doit en aucun cas justifier une réaction aussi anti-professionnelle », a-t-il estimé. Enfin, M.Mendoça a lancé un appel à tous les joueurs de l'équipe nationale leur demandant de soutenir leur entraîneur dans sa mission. Car l'enjeu, dit-il, n'est pas d'aimer ou de détester un sélectionneur, mais de défendre les couleurs nationales.