La forte demande pour l'acquisition de logements par les ménages marocains commence à se répercuter sur les loyers. Pourtant, la baisse des loyers reste légère et la ville de Tanger fait l'exception. Au Maroc, l'immobilier connaît une forte croissance. Les ménages préfèrent désormais la copropriété à la location. Mais, même avec cette tendance, les loyers ont stagné. Sauf à Tanger où le trend haussier s'est poursuivi. L'indice des loyers y est passé de 120 % en 2003 à près de 130 % en 2004. À Casablanca, il a augmenté d'environ 5% en 2002 pour se stabiliser au cours de ces deux dernières années. Dans le Sud, la tendance s'est inversée. A Marrakech, cet indice a enregistré une petite baisse en 2002 pour stagner à 110 %. Agadir est encore moyennement chère par rapport à la ville ocre. Dans la perle du Sud, la chute des prix est de 10% entre 2002 et 2004. La même tendance à la baisse a été remarquée à Rabat, Fès et Laâyoune. Selon le ministère délégué chargé de l'Habitat et de l'Urbanisme, 29% des ménages occupent actuellement des logements locatifs au lieu de 35 % en 1994. La volonté d'acquérir un logement a été boostée par les offres des banques. C'est ainsi que les apports personnels tendent de plus en plus à se réduire, incitant davantage de ménages à posséder un bien immobilier. «La part des crédits à l'habitat consentis avec des taux d'apport des clients inférieurs à 10 % du prix d'acquisition s'est élevée en moyenne à 37 % en 2003 et 39 % en 2005 », relève une étude publiée par Bank Al-Maghrib. Généralement en légère baisse, les loyers cèdent la place à l'acquisition. Au niveau de la région de Marrakech, Tensift et Al-Haouz et celle de Casablanca les prix de l'immobilier sont en hausse, précise la même source. Pour la première de ces régions, «les prix moyens du m2 couvert des constructions nouvelles des immeubles et des villas ont augmenté respectivement de 17,2 et 19,6 % entre 2000 et 2002. Dans la région du Grand Casablanca, les prix moyens du m2 couvert des constructions nouvelles des villas ont enregistré une croissance de 8,3 % entre 2001 et 2002 ». Cette demande en immobilier est réconfortée par les facilités accordées par les banques et les fonds de garantie institués depuis 2003 par le gouvernement. Il s'agit notamment du Fogarim, Fonds de garantie pour les revenus irréguliers et modestes, du Fogaloge, Fonds de garantie des prêts au logement en faveur du personnel du secteur public et du Fogalef, Fonds de garantie des prêts destinés à financer l'accession à la propriété des adhérents de la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l'éducation. Immobilier : les fonds de garantie Les fonds de garantie institués en 2003 sont : Fogarim : - Coût : inférieur ou égal à 200.000 DH avec des mensualités de 1.500 DH au maximum. - Garantie : couverture à hauteur de 70 % par l'établissement de crédit. Fogaloge : - Coût : 350. 000 DH au maximum. - Garantie : couverture à hauteur de 20 % par l'établissement de crédit pour une durée de 10 ans. 40 % entre 11 et 20 ans et 60 % pour 20 ans. Fogalef : - Coût : le montant maximum est de 200.000 DH. - Garantie : couverture à hauteur de 100 % du montant du prêt accordé par l'établissement de crédit.