Évidemment, la bande à Hassan Khattab nourrit au nom d'une interprétation rétrograde de l'Islam d'autres desseins encore plus dangereux, déstabiliser le pays et renverser le régime dans l'espoir de faire régner un nouvel ordre politique et social conforme à leur délire criminel. Le démantèlement récent du réseau terroriste baptisé “Jamaât Ansar El Mahdi“ montre que le Maroc vit toujours sous la menace des attentats dont les effets sont désastreux sur tous les plans. Inquiétant … Cela donne froid dans le dos de savoir que le Royaume l'a échappé belle. Les marchands de la terreur sont donc prêts à passer à l'acte, planifiant dans l'ombre leurs projets obscurantistes. Mener le Jihad c'était leur objectif proclamé comme si le Royaume n'était pas une nation musulmane et que les Marocains étaient des mécréants ! Le comble de l'hérésie, le summum de l'absurde. Évidemment, la bande à Hassan Khattab nourrit au nom d'une interprétation rétrograde de l'Islam d'autres desseins encore plus dangereux, déstabiliser le pays et renverser le régime dans l'espoir de faire régner un nouvel ordre politique et social conforme à leur délire criminel. Le chaos, voilà ce que cet émir illuminé et ses sicaires promettent à leurs partisans. Fait encore plus préoccupant, ce groupuscule compte en son sein des militaires. Certes, les intéressés sont de simples soldats. Mais il y a de quoi s'interroger sur l'ampleur de cette folie jihadiste, surtout que ce n'est pas la première fois que des membres de l'armée sont embarqués dans une aventure terroriste. Quelque temps avant les attentats de Casablanca, des militaires, inféodés au groupe Rebaâ de Meknès, ont volé des kalachnikovs dans une caserne de Guercif. Les services de sécurité sont mobilisés pour déjouer les plans du terrorisme aveugle, n'hésitant pas à démanteler leurs cellules. Reste que le Maroc, malgré cette vigilance de tous les instants, n'est pas à l'abri face à une nébuleuse intégriste teigneuse qui peut frapper n'importe quand et n'importe où. Une nébuleuse se nourrissant du poison de la haine et du ressentiment instillé dans le tissu social par un discours islamiste provocateur qui a pignon sur rue. Faut-il continuer à escamoter ne serait-ce que la responsabilité morale des partis à obédience religieuse dans la naissance et la vigueur des groupes terroristes ? Quand un parti comme le PJD orchestre jusqu'à la banalisation des campagnes féroces contre les festivals et les films qui ne cadrent pas avec sa vision du monde, quel effet cela fait-il sur les esprits du grand nombre et quel est son impact réel dans la population ? Les exclus de la croissance et les démunis des périphéries poussiéreuses des grandes villes, manipulables à volonté, peuvent-ils rester insensibles à autant d'assauts moralisateurs invoquant la religion à tort et à travers ? C'est ce débat-là qu'il faut ouvrir dans un esprit de responsabilité et de sérénité. Le Maroc est un pays musulman et la religion est une affaire entre l'individu et son Créateur. Avoir le beau rôle grâce à un populisme facile mais politiquement rentable tout en entretenant une vision manichéenne des choses n'est plus tenable. Il faut arrêter de jouer avec le feu.