La bonne tenue des produits commercialisés et un bilan positif ont caractérisé l'exercice 2005. Avec toutefois des provisions d'un montant de 7,1 millions de dirhams. Bilan positif pour la Marocaine des jeux et des sports ? Les résultats engrangés en 2005 ont été excellents à tous les niveaux. Seul bémol, des provisions pour un montant global de 7,1 millions de dirhams ont privé le Fonds national de développement du sport qu'elle finance, de subsides d'autant plus conséquents qu'elle s'est engagée, en cours d'année, dans nombre d'opérations caritatives. Lesquelles n'étaient ni voulues ni initiées ni encadrées par le Comité national olympique marocain ou par l'une des fédérations représentatives des pratiques sportives en vogue au Maroc. Explication de son top management : «la Marocaine des jeux et des sports, modèle d'entreprise citoyenne qui marque son implication dans le développement du sport national, adhère également à la cause de nombreuses associations sportives ou caritatives». C'est son droit le plus absolu. Une précision néanmoins : les actions qu'elle a soutenues sont certes louables, mais elles ne peuvent permettre d'initier un quelconque développement du sport national ou de s'inscrire directement dans les objectifs que le législateur lui a assignés. Ayant pour mission première de financer le sport national par le versement de l'intégralité de ses résultats nets au FNDS, la Marocaine des Jeux s'en est certes acquittée. A preuve, ses versements se sont établis à 58,2 millions DH en 2005 contre 48,7 millions de DH une année auparavant et elle escompte les tripler dans les années à venir. A l'horizon 2007-2008, elle prévoit d'octroyer près de 100 millions DH au FNDS ; ce qui induit, selon Fadel Drissi, administrateur délégué, «l'établissement d'une nouvelle stratégie de développement et de changement de vision de comportement et de valeurs ». Cette stratégie ne portera ses fruits que dans les années à venir. En attendant, les résultats qui viennent d'être rendus publics mardi soir à Casablanca au cours d'une conférence de presse, sont excellents à bien des égards. « A la fin de l'exercice 2005, indique-t-on, le montant des produits de la Marocaine des jeux et des sports s'est élevé à 363 millions DH, enregistrant une hausse de 30% par rapport à l'année précédente ». « Avec une progression de 30%, celle-ci relance sa part de marché de 1,6 % la faisant passer de 10,9 à 12,5 %». Toutes ces performances sont le résultat de la bonne tenue des produits commercialisés. Ainsi, les ventes de « Totofoot » ont-elle atteint 125,8 millions DH et « Cote et foot » a-t-il réalisé un chiffre d'affaires de 100,4 millions DH. En ce qui concerne les jeux de grattage et autres loteries instantanées, l'évolution a été plus nuancée. « Pour les jeux à 3 DH, le chiffre d'affaires s'est élevé à 13,7 millions DH», «les jeux à 5 DH se sont vendus à hauteur de 82,9 millions DH » et « la performance des jeux à 10 DH a atteint 21,8 millions DH ». Seul jeu vendu à 15 DH, « Manda » a, pour sa part, permis d'engranger plus de 14,5 millions DH depuis son lancement en mai 2004. La Marocaine des jeux et des sports ne compte pas en rester là. Elle compte mettre en vente de nouveaux produits à la fin de l'année en cours et au début de l'année prochaine. Entre autres, « Le Millionnaire » que les adeptes des télévisions satellisables francophones connaissent fort bien. Pour les autres, il convient de préciser qu'il s'agit là d'une loterie instantanée dont le gain est couplé avec un passage du gagnant par la télévision. Il y tournera une roue qui lui permettra, en s'arrêtant, de savoir ce que Dame chance lui offre comme récompense en espèces sonnantes et trébuchantes. Au rythme des cliquetis que cette roue émet, son cœur battra la chamade et le temps suspendra son vol pour qu'il puisse vivre plus intensément ses rêves, ses ambitions et ses fantasmes. Tels sont les jeux de hasard. Autant, ils peuvent faire rêver ceux qui y jouent, autant ils rapportent aux entreprises qui les commercialisent. La Marocaine des jeux et des sports n'échappe pas à cette règle.