L'exercice 2004 d'Attijariwafa bank est marqué par des positions de marché consolidées. Lors de la conférence de presse du 15 mars 2005, Khalid Oudghiri, le P-dg du groupe, dresse un bilan d'étape, tout en annonçant des perspectives de développement ambitieuses. Bien que fortement impliquées autour du projet de fusion, les équipes du champion national, Attijariwafa bank, n'en ont pas moins assuré une présence commerciale soutenue, permettant à la banque de consolider son positionnement sur le marché. D'ailleurs, lors de la conférence de presse dédiée à la présentation des résultats de l'exercice 2004, organisée le 15 mars 2005, Khalid Oudghiri, P-dg de la banque, a jugé utile de rappeler le sens exact qu'il convient de conférer un mot champion, souvent invoqué pour qualifier la nouvelle entité. «Au-delà des différentes lectures données au terme “champion”, le sens que nous lui donnons est celui du dictionnaire, à savoir, la personne prenant la défense de quelque chose avec ardeur, rapporté à notre activité, cela revient à épouser la cause nationale», tient à préciser Khalid Oudghiri. Par conséquent, le champ d'activité de la nouvelle entité est clairement défini. L'année 2004 est assurément une année en ligne avec l'ambition de la nouvelle banque. Les chiffres en témoignent. Les dépôts ont connu une augmentation de 4,97 % à 83,8 milliards de dirhams, situant la part de marché d'Attijariwafa bank à 28,98 %. « Cette évolution est due principalement à l'action déployée par la banque dans la collecte de ressources non rémunérées qui progressent de 9,52 % et gagnent 2,45 points dans la structure des dépôts », explique le P-dg. Les crédits par décaissement, de leur côté, ont enregistré une croissance significative de 8,86% à 55,1 milliards de dirhams, liée à une hausse de 10,7% des crédits productifs, les créances en souffrance brutes marquant un recul de 3,4%. « Cette évolution traduit à la fois le rôle actif de la banque dans le financement de l'économie et une gestion des risques en nette amélioration. La part de marché de la banque dans les crédits à l'économie s'établit à 28,86%», est-il expliqué. Toutefois, la lecture des résultats, certes, en nette progression, doit se faire en tenant en compte que la fusion ayant été effective au 1er septembre 2004. De ce fait, les résultats d'Attijariwafa bank ont été réalisés sur la base de 12 mois d'exercice ex-BCM et 4 mois ex-Wafabank (du 1er/09 au 31/12 de l'exercice 2004). Les comptes 2003 des deux entités ont connu le même retraitement afin de fournir une base comparable entre les deux exercices. Ainsi, ces résultats laissent apparaître que le produit net bancaire a connu une croissance de 5,44 % à 3,1 milliards de dirhams, principalement grâce à la bonne performance de la marge sur commissions (+ 21,1%). Les charges générales d'exploitation ont évolué de 7 %, en raison notamment des coûts d'intégration. Hors charges liées à l'intégration, les charges d'exploitation s'inscrivent en retrait de 3,5 %. En conséquence, le résultat brut d'exploitation atteint 1,716 milliard de dirhams, en hausse de 7,7 % par rapport à l'exercice précédent. Impactée par la fin du programme de mise à niveau du bilan engagé depuis deux années pour l'ensemble des sociétés du groupe, la dotation aux provisions nettes des reprises s'est établie à 674,7 millions de dirhams. Les dotations de provisions clientèle ont atteint 913 millions de dirhams, cependant que le volume des reprises de provisions clientèle s'est situé à 427,8 millions de dirhams, attestant de l'attention dont les récupérations de créances ont fait l'objet. Le taux de couverture des créances en souffrance par les provisions a ainsi été porté à 77,64% au 31décembre 2004 contre 70,52% au 31 décembre 2003. Les autres dotations aux provisions intègrent une dotation complémentaire relative à une provision pour risques généraux de 100 millions de dirhams et à une provision pour investissement de 110 millions de dirhams. « En général, les dotations aux provisions pour l'ensemble du groupe se chiffre à 2 340 millions de DH. Ce montant est à méditer », tient à préciser Khalid Oudghiri. L'année 2004 aura été marquée par la naissance d'Attijariwafa bank et la dynamique impulsée par le programme de fusion. Au 1er mars 2005, le programme de fusion a été réalisé à 49 %, en phase avec le planning et dans le respect des budgets. Les étapes à venir seront décisives pour l'ensemble du processus de fusion. Toutefois, le conseil d'administration d'Attijariwafa bank qui s'est réuni le 9 mars 2005, a marqué sa satisfaction quant au bon déroulement du programme de fusion et a transmis ses félicitations à l'ensemble des équipes. Ce même, le Conseil a coopté Saâd Bendidi, P-dg ONA, en qualité d'administrateur et l'a nommé vice-président du Conseil. « Renouvelant sa pleine confiance en l'avenir, le Conseil d'administration proposera à l'assemblée générale ordinaire des actionnaires du 10 mai 2005, la distribution au titre de l'exercice 2004, d'un dividende de 30 dirhams par action contre 27 dirhams pour l'année précédente », conclut Khalid Oudghiri pour qui l'année 2005 verra le déploiement des forces vives d'Attijariwafa bank au profit d'une nouvelle dynamique de croissance, tant au niveau national qu'international. Le rendez-vous est donc pris.