Les directions des trois partis de la Koutla (Istiqlal, USFP et PPS) ont signé, hier à Rabat, une déclaration commune réaffirmant leur volonté d'œuvrer ensemble pour la préparation des prochaines échéances électorales. L'Istiqlal, l'USFP et le PPS se présenteront, en rangs unis, aux élections de 2007. C'est ce qu'ont affirmé, hier à Rabat, les directions de ces trois partis, dans une déclaration commune portant la signature de Abbas El Fassi (Istiqlal), Mohamed Elyazghi (USFP) et Ismaïl Alaoui (PPS). Réunis dans le nouveau siège de l'USFP, les dirigeants de ces trois partis ont réitéré leur fidélité au « pacte historique de la Koutla», conclu le 17 mai 1992, insistant par la même occasion sur la nécessité d'insuffler un nouveau sang à ce bloc démocratique pour être à la hauteur des prochaines échéances électorales. Selon Nabil Benabdallah, membre du Bureau politique du PPS, il s'agirait, d'abord, d'une confirmation que la Koutla demeure, dans l'étape actuelle que traverse notre pays, «une nécessité historique». Au-delà de leur légitimité historique, les trois partis de la Koutla, -l'épine dorsale de la majorité depuis le premier gouvernement d'alternance-, sont appelés « à poursuivre l'œuvre de démocratisation et de modernisation du pays ». L'enjeu de la réunion d'hier, qui résonne comme une pré-campagne électorale, est on ne peut plus clair. «Nous voulons affirmer qu'il s'agit, en 2007 autour de la Koutla, de gagner les échéances électorales», certifie M. Benabdellah. L'objectif escompté est de doter, dans la période post-2007, le pays « d'un gouvernement cohérent issu d'une majorité solidaire en vue de poursuivre les réformes selon une cadence plus soutenue et avec plus d'efficience», peut-on lire dans la Déclaration commune. Dans cette Déclaration, qui se présente comme un pré-programme électoral, les trois partis de la Koutla soulignent, en premier lieu, la nécessité de consolider « la souveraineté nationale sur nos provinces du Sud récupérées, la mobilisation constante derrière SM le Roi pour parvenir à une solution politique définitive dans le cadre de la souveraineté marocaine » ; ensuite, «l'adoption d'une réforme constitutionnelle consacrant l'Etat de Droit (…) garantissant l'émergence d'un gouvernement issu des urnes et assumant pleinement ses responsabilités devant le Roi et le Parlement » ; « la mise en place d'un projet national de développement, de progrès et de solidarité » ; « la mise en place d'institutions locales, régionales et professionnelles démocratiques, qui font de la région un espace de développement pour répondre aux besoins des citoyens en matière d'emploi, d'éducation, de culture et de services sociaux»; «l'adhésion du Maroc à l'édification du projet maghrébin, au renforcement de son appartenance africaine, à la consécration de la solidarité arabo-musulmane et à la construction de relations de coopération et de solidarité avec son environnement méditerranéen et atlantique». Vaste programme… Composée de trois partis, la Koutla a réaffirmé, hier, son « esprit d'ouverture, tant sur sa gauche que sur sa droite, à l'égard des composantes de la gauche qui partagent avec elle les mêmes orientations, et à l'égard des composantes de la majorité avec laquelle elle a tissé une expérience commune de gouvernance. Il s'agit d'un appel ouvert au ralliement, destiné visiblement à «barrer la route» au «raz-de-marée vert» annoncé.