"Zidane le magicien dégaine un as" : comme le Daily Mail, l'ensemble de la presse britannique s'inclinait lundi devant la performance de "Zizou" samedi soir face au Brésil lors des quarts de finale du Mondial 2006 de football (1-0). Et les éditorialistes de la presse anglaise rivalisaient de superlatifs pour tenter de décrire le show du meneur de jeu français, le Daily Express, peu suspect habituellement de francophilie exacerbée, se contentant de parler de "classe à l'état pur". «Le maître français (...) a maintenant l'occasion d'égaler Pelé, la légende brésilienne, et de briguer le titre non officiel de meilleur joueur de tous les temps», estime même le tabloïd anglais, estimant que «la qualité technique du spectacle (des Français) a seulement démontré combien l'Angleterre est en retard». Zidane était «dans une quatrième dimension» samedi, explique de son côté le Times, selon qui le retraité du Real Madrid est maintenant au pied "des dernières petites marches qui lui restent à gravir pour atteindre l'immortalité": «Et ce personnage monacal pourrait bien vivre à jamais" après une soirée lors de laquelle il a tout simplement "ensorcelé le Brésil avec son contrôle de balle magique", prédit le grand quotidien britannique. Empruntant sans vergogne au lexique religieux pour tenter de décrire la soirée du capitaine de l'équipe de France à Francfort, The Independent parle lui lundi d'une "performance proche de la béatification": «C'est comme s'il évoluait dans son propre univers", explique le journal, "tout ce que Zidane a fait samedi, il l'a fait brillamment, avec magnificence. Zidane était tout simplement "majestueux", estime le Daily Express, et «il ne fait plus aucun doute que la France peut maintenant soulever la Coupe du monde» dimanche soir au stade olympique de Berlin. «Zizou a fait taire ceux qui souriaient» de l'équipe de France et de son vieux capitaine, titre de son côté le Guardian, selon qui «la gamme de passes du capitaine français est allé du simplissime à l'ahurissant, les défenseurs brésiliens étant totalement hypnotisés» et humiliés. ------------------------------------------------------------------------ Klinsmann "doit continuer", selon la Fédération Le sélectionneur de l'équipe d'Allemagne J rgen Klinsmann "doit continuer" à son poste après le Mondial-2006, a affirmé le coprésident de la Fédération allemande de football (DFB), Theo Zwanziger, dans la presse dominicale allemande. "Klinsmann a donné une philosophie à cette équipe, a affirmé M.Zwanziger au Bild am Sonntag. Cela doit continuer, parce que nous le devons aux supporteurs. Même avec le risque que cela ne marche pas de temps en temps". "La seule limite est le premier match international le 16 août contre la Suède, a ajouté le responsable de la DFB. Il a jusque là pour se décider". Le contrat de Klinsmann, nommé en juillet 2004 et dont l'objectif est d'offrir à l'Allemagne un quatrième titre mondial sur son sol, se termine après le Mondial. Le champion du monde 1990 a toujours indiqué qu'il déciderait de son avenir après en avoir parlé avec sa famille. L'objectif de la DFB est de prolonger le contrat du sélectionneur jusqu'à l'Euro-2008 en Autriche et en Suisse. "Il faut deux ans et autant que je le connaisse, cela serait aussi son souhait", a dit Theo Zwanziger, en précisant que la Fédération "n'aurait pas d'objection" si Klinsmann réclamait un contrat de quatre ans. ------------------------------------------------------------------------ Platini : "le niveau de jeu n'est pas particulièrement" élevé Michel Platini, l'ancien capitaine de l'équipe de France, estime dans un entretien au magazine allemand kicker que le niveau du football pratiqué durant le Mondial-2006 "n'était pas particulièrement élevé", l'expliquant par la "pression énorme" que ressentent les joueurs. «Il y a eu des bons matches et des matches moins bons, je crois que le niveau du football pratiqué n'est pas particulièrement élevé», a indiqué Platini au bi-hebdomadaire paru lundi. «Cela tient à la pression énorme qui s'exerce sur les joueurs», a-t-il poursuivi. «Quand j'étais joueur, par exemple en 1984, je parlais à un journaliste alors qu'aujourd'hui une foule de journalistes suit les joueurs», a rappelé Platini, 51 ans. Selon l'ancien numéro 10 des Bleus, «le football est un jeu où l'on peut perdre ou gagner. Mais j'ai l'impression que plus personne n'a le droit de perdre". "Regardez Ronaldinho, c'est le meilleur joueur du monde et on ne l'a quasiment pas vu dans les premiers matches du Brésil», a poursuivi Platini qui a été en revanche séduit par l'Allemand Miroslav Klose, meilleur buteur du tournoi avec cinq réalisations. Platini a par ailleurs indiqué que «les arbitres étaient depuis longtemps un problème». «Ils donnent trop vite des cartons, le football est un sport d'hommes et je suis surpris de voir qu'à la première faute, il y a souvent un avertissement». ------------------------------------------------------------------------ Rejet de l'appel de Pablo Mastroeni La Commission de discipline de la Fédération internationale de football (Fifa) a rejeté l'appel du joueur américain Pablo Mastroeni contre sa suspension de 3 matches prononcée après son exclusion lors du match du Mondial contre l'Italie (1-1) le 17 juin, a annoncé lundi la Fifa. «L'appel de Pablo Mastroeni a été rejeté», a déclaré Markus Siegler, le directeur de la communication de la Fifa lors du point-presse quotidien de l'instance internationale à Berlin. Mastroeni avait été exclu après un tacle jugé dangereux par l'arbitre de la rencontre, l'Uruguayen Jorge Larrionda: outre ses trois matches de suspension, il avait été condamné à une amende de 7.500 francs suisses (4.800 euros). La Commission de discipline a par ailleurs indiqué que l'Argentin Leandro Cufré, exclu à l'occasion du quart de finale Allemagne-Argentine (1-1 a.p., 4 t.a.b. à 2), et l'Anglais Wayne Rooney, renvoyé au vestiaire pour comportement violent lors de Portugal-Angleterre (0-0 a.p., 3 t.a.b. à 1), avaient respectivement jusqu'au 5 et 6 juillet pour faire parvenir leur version des faits.