Les bleus affronteront ce mardi à Hanovre une équipe espagnole ambitieuse et sûre d'elle-même dans une rencontre qui constitue un défi sérieux. Au terme d'un premier tour poussif, la France affronte ce mardi à Hanovre une Espagne ambitieuse et sûre d'elle-même dans une rencontre qui constitue un défi autrement plus sérieux que ceux relevés depuis le début du Mondial. Ce huitième de finale, le dernier du calendrier, dira si la France, toujours tête de série pour la Fifa, est définitivement rentrée dans le rang des nations du football ou si elle continue à jouer dans la cour des grands. L'ambition des Bleus reste de voir Berlin le 9 juillet mais ils ne peuvent ignorer qu'ils s'apprêtent à défier leur adversaire le plus huppé depuis la fin du championnat d'Europe en 2004. «On sait que cela sera un match très difficile», ont reconnu tous les joueurs interrogés depuis la qualification face au Togo, vendredi à Cologne. «On connaît bien cette équipe d'Espagne. On sait qu'elle est très forte techniquement», a précisé le défenseur Willy Sagnol. «Ils ont réussi à faire l'amalgame de jeunes talents et de joueurs d'expérience pour former un effectif dans lequel tout le monde a les mêmes intérêts.» Consciente de sa force, l'Espagne ne doute pas un instant qu'elle va passer l'obstacle français, chose qu'elle n'a jamais réussi à faire en trois confrontations lors de compétitions officielles. Le sélectionneur Luis Aragones, peu avare de déclarations directes, a prédi que ses protégés seront en quart de finale samedi prochain. Les Ibères ont inscrit huit buts en trois matches et sont sortis -comme prévu - en tête du groupe H avec un maximum de neuf points pour trois succès. Ils ont pu faire souffler plusieurs joueurs clés lors du troisième match face à l'Arabie Saoudite, étant déjà certains de poursuivre l'aventure. Cette assurance et cette efficacité n'ont pas eu l'air de faire douter Raymond Domenech ou ses troupes qui ont répondu en chœur ne pas avoir peur de leurs futurs adversaires. «Même après les matches contre la Suisse et la Corée, on avait confiance en nous et on savait que l'on allait se qualifier», a déclaré Sagnol. «Depuis deux ans et le début des éliminatoires, tout a été fait dans la difficulté. Après tous les moments par où on est passé, on ne peut qu'être satisfait», a-t-il ajouté. Le stratège français a toutefois apporté quelques modifications au rituel qu'il observe avant les matches. Il a décidé de ne pas dévoiler son équipe, comme il le fait traditionnellement, expliquant qu'il ne croyait guère à la composition fournie par son homologue Aragones. «On verra avant le match. J'ai quelques idées mais je les garde pour moi», a-t-il simplement dit.