D'habitude promptes à réagir et même à déguerpir à Laâyoune à la moindre rumeur de manifestation anti-marocaine, les ONG espagnoles qui se veulent "amies du peuple sahraoui" n'ont pas fait preuve du même zèle s'agissant de la répression en cours à Tindouf. Les lignes téléphoniques continuent à être coupées entre Tindouf et le reste du monde. Impossible de joindre depuis quelques jours les camps de fortune installés dans cette ville du sud-ouest algérien. C'est bel et bien la preuve que les séparatistes et leurs protecteurs algériens cherchent à empêcher la circulation de l'information. Du coup, l'inquiétude monte crescendo chez les Sahraouis qui ont des membres de la famille retenus depuis plusieurs décennies contre leur gré dans cet enfer sur terre. Ce black-out renforce de plus en plus le sentiment que des drames humains sont en train de s'y produire suite au soulèvement des populations séquestrées contre la direction du Polisario. Ce n'est pas la première fois que Abdelaziz et ses amis essuient la colère des populations dont ils ont appris, tel Big Brother, à contrôler les moindres faits et gestes. Mais cette fois-ci, l'exaspération a atteint des sommets. Bien sûr, les services algériens qui quadrillent les lieux ont lâché comme une meute sans muselière les matons polisariens à ce qui ressemble à une prison géante à ciel ouvert pour arrêter, réprimer, brimer, torturer. Des massacres à huis clos de manifestants sans défense qui, selon des témoignages concordants, ont dit leur ras-le-bol face à une situation devenue intenable en criant des slogans sous forme de souhait vivace de voir prendre fin “ Trente ans de despotisme et d'autorité corrompue“. Une gigantesque illusion d'un “État sahraoui“ nourri à coups de mensonges sur fond de terreur et d'abus de toutes sortes. La révolution des camps était inscrite dans l'ordre des choses. Elle est aujourd'hui en marche. Du coup, la proposition marocaine d'une autonomie au Sahara sous souveraineté du Royaume a sonné dans ce désert de désarroi humain comme la promesse d'un espoir à la fois réel et immense. Un espoir de retrouvailles avec les siens, de construction d'une vie meilleure à Laâyoune, Smara et autres Dakhla loin du carcan du dénuement et de la peur. “ Vive Mohammed VI et l'autonomie“ scandait d'ailleurs une foule de séquestrés décidée à en découdre avec la bande à Abdelaziz qui n'en a pas moins profité financièrement du maintien depuis une trentaine d'années de la supercherie polisarienne. Évidemment, les victimes de Abdelaziz et de ses sponsors, fatiguées et usées, exaspérées et meurtries, résolues plus que jamais à se réapproprier leur destin confisqué, ne veulent plus sacrifier une ou deux décennies de plus pour l'une des causes les plus chimériques de l'histoire contemporaine. Normal. Trop, c'est trop! Mais où sont passées les associations internationales de défense des droits de l'Homme ? Le silence de ces dernières est trop assourdissant pour ne pas l'entendre. D'habitude promptes à réagir et même à déguerpir à Laâyoune à la moindre rumeur de manifestation anti-marocaine manipulée par les séparatistes, les ONG espagnoles avec certains députés ibériques qui se veulent “amis du peuple sahraoui“ n'ont pas fait preuve du même zèle s'agissant de ce qui se passe à Tindouf. Deux poids deux mesures ? Le sort des “prisonniers“ de Tindouf leur indiffère-t-il à ce point? Ou s'agit-il d'une absence de neutralité ou d'absence tout court dès qu'il est question de dénoncer la réalité horrible du mouroir de Tindouf? L'appareil du Polisario, repu et corrompu, ne peut être qu'emporté par la tempête qui se lève dans les camps. Un appareil qui se trouve depuis longtemps en en état de déliquescence malgré les produits dopants administrés à forte dose par la machine algérienne. Mais personne n'est dupe. Finie la mascarade, les mystificateurs sont nus. La communauté internationale, celle éprise vraiment des idéaux de justice et de liberté, doit intervenir d'urgence pour mettre fin à la tragédie des séquestrés en les libérant du joug algéro-polisarien. Un quotidien espagnol se fait l'écho du soulèvement des séquestrés de Tindouf Le quotidien "El Faro" d'Algésiras (sud de l'Espagne) s'est fait l'écho, dimanche, du soulèvement des séquestrés dans les camps du Polisario à Tindouf, rapportant que les Marocains résidant dans la région de Gibraltar sont préoccupés par la situation qui prévaut dans ces camps. Dans un article intitulé "Les Marocains préoccupés par la situation à Tindouf", "El Faro" a ajouté que les membres de la communauté marocaine suivent avec "un grand intérêt" les informations sur les derniers développements intervenus dans les camps de Tindouf, en Algérie. "Les Marocains sont particulièrement préoccupés par les informations selon lesquelles de violentes manifestations ont éclaté à Tindouf en signe de protestation contre la répression dans les camps et faisant état de coupures, par l'Algérie, des liaisons téléphoniques avec Tindouf depuis début juin", a indiqué le quotidien. Les Marocains s'expriment librement sur la question du Sahara et rejettent l'option de la séparation, à la faveur de "l'ouverture démocratique initiée par le Roi Mohammed VI ", a constaté "El Faro", citant les propos d'un représentant de la communauté marocaine dans la région de Gibraltar, affirmant que "tout ce qui ce passe à Tindouf nous intéresse beaucoup". "Selon les informations dont disposent les membres de la communauté marocaine, les manifestations survenues à Tindouf auraient déjà fait un mort et dix-neuf blessés dont certains sont dans un état critique, et des milliers d'arrestations", indique le journal, citant le quotidien arabe "Al Hayat "de Londres. Le quotidien a par ailleurs indiqué que les Marocains établis dans la région de Gibraltar dénoncent avec force l'exploitation de la question des enfants sahraouis accueillis en Espagne à l'occasion des vacances d'été à des fins de propagande par les associations espagnoles pro-Polisario.