Une quarantaine de contractuels à la première Chambre du Parlement demandent à être titularisés après avoir participé à un concours de recrutement. Ils affirment attendre impatiemment les résultats de l'opération. Même l'hémicycle a des problèmes d'emploi. Récemment, ce sont une quarantaine de personnes qui ont saisi le bureau de la première Chambre, et Abdelouahed Radi, pour demander à être titularisés après plusieurs années d'exercice au service des groupes parlementaires où ils servent toujours comme collaborateurs ou contractuels. C'est ce que revendique un appel signé par les concernés qui avaient tenu, le week-end dernier, une réunion de coordination. Il s'agit de contractuels et de collaborateurs des groupes parlementaires, à raison d'une moyenne de cinq personnes par groupe. Interrogée sur la base légale de cette demande, une des personnes concernées affirme qu'il n'en existe pas, mais qu'il y avait eu des antécédents dans le genre. Un dernier groupe a bénéficié d'une mesure similaire en 1998, rappelle notre interlocuteur. Des fonctionnaires, le Parlement en a besoin, surtout après l'opération «Départ volontaire» et les départs en retraite de plusieurs salariés de toutes les catégories (cadres, chauffeurs...). Actuellement, la tension a gagné le terrain après un concours d'embauche dont les résultats tardent à être annoncés. En effet, pour éviter les problèmes pouvant résulter des interventions des uns et des autres, le bureau de la première Chambre a décidé de confier le recrutement de dizaines de cadres et salariés à une société de ressources humaines basée à Casablanca, LMS en l'occurrence. Cette dernière s'était chargée de toutes les phases du concours (de la présélection aux examens oraux) ayant impliqué près de 200 personnes. Sauf que, plusieurs semaines après, les résultats de ce concours sont toujours sous embargo. C'est ce qui pousse les concernés, affirment-ils dans leur appel, à se poser des questions sur les raisons de ce retard et surtout à craindre d'"éventuelles interventions" pour fausser le jeu. En définitive, ils estiment que l'expérience qu'ils ont acquise durant de longues années dans les arcanes de l'action parlementaire les habilitait à s'acquitter des missions qui leur ont été confiées. Une source de la présidence a toutefois indiqué que le fait d'octroyer les postes en question (49 toutes catégories confondues) aux contractuels actuellement en question est une violation du principe de l'égalité des chances. "A moins que l'on réserve à ce groupe un pourcentage eu égard à leur situation, mais pas au point de pousser à 100 %", ajoute la même source. D'ailleurs, jeudi 18 mai 2006, le bureau de la première Chambre recevait les responsables de LMS qui y ont présenté leur rapport quant aux déroulement et critères retenus lors dudit concours. Chaque groupe parlementaire a droit à un quota de contractuels selon le nombre de sièges dont il dispose. Ces derniers sont rémunérés par le Parlement.