La guerre a éclaté au sein du gouvernement autonome des Iles Canaries divisant le cabinet présidé par Adan Martin en deux clans. À l'origine de la discorde, le budget alloué par l'Union européenne à la coopération entre l'archipel canarien et le Maroc dans le cadre de la coopération décentralisée. Doté d'une enveloppe de 28 millions d'euros destinés à financer des projets de développement au Maroc, ce fonds aiguise les appétits de certains membres du gouvernement canarien qui veulent, chacun de son côté, s'adjuger la gestion du pactole. Le conseiller (ministre du gouvernement local) de l'Economie et des Finances, José Carlos Mauricio a déclenché la crise en exigeant que son département soit l'unique gestionnaire desdits fonds contrariant ainsi à la volonté du vice-conseiller à la présidence, Miguel Becerra de disposer de cette manne. M. Mauricio, qui a dernièrement multiplié les déplacements dans le Royaume, affirme avoir la confiance des autorités marocaines avec qui il aurait déjà défini les grandes lignes des projets qui pourraient être financés par les fonds européens.