Le Haut commissariat au plan (HCP) a rendu publics ses chiffres sur la conjoncture économique nationale lors du premier trimestre 2006. Hausse du PIB de 5,7%, contribution agricole de 3,1 points et valeur ajoutée industrielle en hausse de 3,3%. Ahmed Lahlimi a livré son diagnostic de l'économie nationale pour le premier trimestre 2006. Premier chiffre à mettre en exergue dans la note de conjoncture du Haut commissariat au plan (HCP) pour le mois d'avril, une hausse du PIB de 5,7%. Le secteur agricole y a contribué à hauteur de 3,1 points. « La croissance globale du PIB se situerait aux alentours de 5,7% et la valeur ajoutée marchande hors agriculture aurait évolué, au cours de la même période, d'environ 4%», peut-on lire dans ce document rendu public cette semaine. Principale cause de cette hausse, l'industrie dont la valeur ajoutée se serait affermie de 3,3%, après une évolution de 1,6 %, au quatrième trimestre 2005. Les équipes d'Ahmed Lahlimi mettent les secteur du BTP en tête de liste des secteurs économiques en forme. La multiplication des projets publics d'infrastructure et d'habitat social y est pour beaucoup. Dans le même registre, le document a signalé que les ventes de ciment et les crédits accordés à l'immobilier se sont améliorés respectivement de 8,5% et 23,1% à fin mars 2006. Le même dynamisme a été enregistré dans le secteur des transports et communications. Pour ce qui est des autres secteurs, l'énergie a connu des performances beaucoup plus ternes. Le secteur n'a connu qu'une hausse de l'ordre de 3,6% contre 15,5% un an plus tôt, et ce à cause de la hausse des cours des prix du pétrole sur les marchés internationaux, ainsi que ceux du charbon. Dans le même sillage, l'activité minière a connu une contre-performance durant les trois premiers mois de l'année en cours, suite à la baisse de 3,6 % de la production des phosphates, toujours selon la même source. 506.000 emplois créés au premier trimestre 2006 506.000 postes d'emplois rémunérés ont été créés au Maroc lors du premier trimestre 2006. 262.00 ont été créés en milieu urbain alors que 245.000 ont été créés dans les campagnes. A l'inverse, l'emploi non rémunéré a reculé de près de 428.000 postes dont près de 94% sont localisés en zones rurales et 97,7 % concernent les aides familiales. Cette hausse de l'emploi rémunéré s'expliquerait, selon le Haut commissariat au plan (HCP), par une conjoncture économique plus favorable et le déploiement des grands chantiers dans les domaines des infrastructures, de l'habitat et des programmes de développement humain et de promotion de l'emploi. Le recul de l'emploi non rémunéré serait, toujours selon la même source, dû en bonne partie à un changement de statut professionnel de certains actifs qui sont passés de statut d'aide familiale au statut de salarié. La première catégorie a baissé de 418.000 et la seconde a augmenté de 472.000, alors que l'auto-emploi a augmenté de 34.000 postes.