L'image de la ville-poubelle est malheureusement devenue une réalité amère, un triste constat… Dans presque toutes les villes du pays, se trouvent des quartiers dits populaires, pour ne pas dire marginalisés. Ces quartiers sont pratiquement devenus de véritables poubelles pour les déchets des autres. Rues et boulevards, s'ils y existent, sont sacrifiés. La Saleté, les ordures de toutes sortes, envahissent la vie au quotidien de leurs habitants. Ce ne sont pas des tas, mais des montagnes d'ordures. Spectacle repoussant, nauséabonde, surtout en ce mois sacré de Ramadan. À qui incombe la responsabilité ? À en croire les discours des responsables, cela fait plus de deux ans que des mesures concrètes auraient été prises pour parer à ce réel danger qui met en péril la santé des citoyens. Il faut dire que cet état de choses ne se répercute pas uniquement sur la vie des résidants de ces lieux. Mais, les odeurs nauséabondes, la pollution, sous toutes ses formes, continuent de ronger les poumons des habitants de toute la ville où les quartiers poubelles «fleurissent». Il est vrai que la sauvegarde du contexte environnemental passe d'abord par une sensibilisation et l'instauration d'une éducation, habitudes, réflexes, au sein de la population. C'est dire que le citoyen a également sa part de responsabilité dans ce qui se passe autour de lui. Cependant, force est de dire que lorsque l‘évacuation des déchets ne se fait pas dans de très bonnes conditions, ses initiatives paraissent comme une goutte d'eau dans un océan. Dans certains quartiers, le ramassage des ordures ne se fait même pas, dans des cas, une fois par semaine. Et ce sont les habitants qui s'y mettent pour repousser le danger par leurs propres moyens. Les quartiers les plus touchés sont, bien entendu, ceux qui sont dits populaires : Hay Mohammadi, Derb Soltane Al Fida, Bouchentouf, Lissassfa, Sidi Othmane, Ben M'Sik, Hay Moulay Rachid, Sidi Moumen… à Casablanca. El Karia, Bettana, Inbiâat, Souk El kalb à Salé. Tarrast, Jorf, Hay Elârab, Asaïs à Aït Melloul Inzegane. Pratiquement dans la périphérie de toutes les grandes villes, se trouvent des quartiers qui se sont transformés en quartiers poubelles». Des montagnes d'ordures dégageant des odeurs nauséabondes. Les habitants sont obligés de garder les fenêtres de leurs maisons fermées. L'image de la ville-poubelle est malheureusement devenue une réalité amère, un triste constat qui démontre que les responsables des communes ne prennent pas les choses au sérieux. Les déchets solides ménagers que notre pays produit sont estimés à plusieurs dizaines de milliers de tonnes par jour. Mais le ramassage et le recyclage sont beaucoup loin de répondre à la demande. Ce qui fait ternir à l'image du pays. Des Visiteurs étrangers photographient, à leur passage, ces souvenirs qu'ils montreront, de retour, à leurs compatriotes. Ce qui donne certainement un coup dur au tourisme.