L'Etat vient de débloquer une enveloppe budgétaire de 12,36 millions DH, en deux mois, pour les Chambres de commerce, d'industrie et de services (CCIS). Une somme allouée pour régler les salaires du personnel et les charges fixes. De l'aide pour les Chambres de commerce, d'industrie et de services (CCIS). Un soutien financier étatique vient d'être accordé aux CCIS pour faire face aux dépenses obligatoires (dépenses du personnel et charges fixes) durant les premiers mois de cette année. Sur fond de problèmes sociaux (des salaires non payés), une commission composée des représentants du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l'économie et du ministère des Finances et de la Privatisation a vu le jour suite à des instructions du Premier ministre. Depuis, deux enveloppes budgétaires ont été débloquées en mars et en avril, d'un montant global de 12,36 millions de Dh, au profit des 27 CCIS que compte le pays. « Cette enveloppe qui s'élève à plus de 7,76 MDH (en mars dernier) a été déterminée dans le but de combler le déficit constaté entre les recettes prévisionnelles du décime additionnel à l'impôt des patentes, le disponible de trésorerie des différentes Chambres d'une part et les dépenses liées aux salaires des fonctionnaires et aux charges fixes, d'autre part », relève-t-on dans un communiqué du Département de Salahedine Mezouar. Cette première subvention n'a pu combler les déficits financiers de ces organisations. La commission en question a procédé ainsi à l'affectation d'une deuxième enveloppe budgétaire. « Par la suite et durant le mois d'avril 2006, la commission a poursuivi ses travaux et a examiné la situation de la trésorerie revenant à chaque CCIS. Dans ce cadre et eu égard au faible niveau de recouvrement réalisé durant les mois de mars et d'avril 2006, il a été procédé à l'affectation d'une enveloppe supplémentaire s'élevant à 4,6 MDH », selon la même source. « En fait, l'approbation du budget pour les CCIS est programmée pour chaque mois d'août. C'est pour cela que durant le premier semestre de l'année, elles vivent cette situation. Pour l'année prochaine, il est question d'adopter un nouveau système. L'Etat donnera des avances pour les CCIS pour qu'elles puissent fonctionner », explique Hassan Nacar, coordonnateur des syndicats des CCIS. Et d'ajouter, « le rythme des réunions avec les responsables s'est accéléré depuis que les CCIS de Rabat, Taza, Settat et Meknès ont annoncé leur déficit budgétaire au mois d'avril dernier ». La commission qui suit désormais la trésorerie des CCIS se penche également sur des solutions adéquates. On parle de «solutions appropriées permettant aux Chambres de faire face aux dépenses obligatoires et ce à partir des prochains exercices budgétaires ». Il est même question de prévoir le budget des CCIS dans la loi de Finances 2007.