Hammad Kassal,43 ans, est membre du bureau de la CGEM et président de la Fédération PME-PMI. Il se considère comme l'un des artisans du renouveau de cette Fédération. Il compte, avec l'aide d'une équipe jeune, réorienter les objectifs de la fédération pour plus d'efficacité. Pour ceux qui connaissent et côtoient Kassal, sa vie est une succession d'événements. Homme de communication, il gère sa carrière dans la discrétion : enseignant, patron d'une société agroalimentaire, il vient de remporter les élections pour la présidence de la fédération des PME-PMI . Le successeur de Debbagh est père de deux enfants. Quand on lui demande pourquoi il a participé à la création de la fédération PME-PMI, il répond : “ On ne peut pas ignorer le rôle important que jouent, les PME-PMI ,elles occupent plus de 50 % des salariés du secteur privé, assurent 31 % des exportations du pays et réalisent 51 % des investissements privés nationaux. Alors pour promouvoir ces entreprises et défendre leurs intérêts, il leur faut bien une fédération forte et créative, capable de les représenter et les servir. Pour cela, il faut des hommes convaincus et engagés.” À 43 ans, il est le véritable artisan du renouveau de cette fédération. Son aventure avec les élections ne date pas d'aujourd'hui. Déjà en 1997 il était candidat aux élections législatives. Et pour les dernières élections de la CGEM, il était l'homme de l'ombre derrière le rival de Hassan Chami . Kassal débute sa vie professionnelle en étant que responsable des opérations internationales à la Banque centrale populaire (BCP). Il gérait un portefeuille de 300 entreprises impliquées dans les affaires internationales.“ Ma mission au sein de ce département qui comptait plus de 15 personnes était de porter conseil et assistance aux petites et moyennes entreprises ainsi qu 'aux investisseurs étrangers”, déclare-t-il .Mais les ambitions de ce fils de Taza ne s'arrêtèrent pas là. Il a créé sa propre entreprise en 1995 . Il l'a baptisée “ Rayane ” , spécialisée en agroalimentaire, il lui a choisi comme terre d'accueil sa région , c'est que cet ancien étudiant d'université de Paris où il a obtenu son doctorat en sciences économiques croit dur comme fer à la régionalisation .Elle s'intègre dans une vision globale du développement régional. Il y a, de plus, dans cette approche, une formidable opportunité d'ouverture sur les autres zones leur richesse humaine. “ Il faut désenclaver certaines régions du Maroc où il y a des potentialités d'investissement énormes ”, souligne, t-il . Lui qui a présenté un programme lors de son élection dans lequel il s'engage de valoriser le rôle de la fédération et de faire d'elle un instrument au service de ses adhérents, un outil de développement régional. « Ces entreprises font face à des contraintes inimaginables. Mais malgré ces obstacles,il faut rappeler qu'elles créent des emplois dans tous les secteurs d'activité et dans toutes les régions du Royaume. Parce que la PME-PMI, rappelons-le, est présente là ou les grandes entreprises n'osent pas s'aventurer . Elles garantissent donc la pérennité économique des collectivités locales. On se rappelle tous du drame vécu par Jerrada lorsque les Charbonnages du Maroc ont décidé de fermer leur porte. Alors si les PME étaient présentes au même endroit , la ville ne mourrait pas de telle manière» signale -t-il avec regret . Avec la conscience claire qu'il doit gagner ce pari, Hammad Kassal s'est donc fixé en concertation avec son équipe de créer des commissions qui seront pilotées par des femmes et des hommes maîtrisant le domaine. “ Ces commissions vont être adossées à celles de la CGEM, pour que notre travail soit efficace et que nos dossiers aboutissent”, signale-t-il.