Les kiosques ont été privés mardi des journaux français, en raison de la journée de mobilisation nationale contre le contrat première embauche (CPE) qui continue d'opposer le gouvernement aux syndicats et aux organisation étudiantes et lycéennes. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) qui a pris cette décision, réclame le retrait pur et simple du CPE, adopté au Parlement. Plusieurs syndicats représentant les médias audiovisuels publics ont, de leur côté, appelé les salariés du secteur à cesser le travail, mardi, en solidarité avec les jeunes et pour protester contre ce contrat qui, à leurs yeux, ne fait que renforcer la précarité de l'emploi. Quelque 135 rassemblements auxquels participeraient plus d'un million et demi de personnes seront organisés ce mardi partout en France, à l'appel de l'ensemble des centrales syndicales et des organisations étudiantes et lycéennes. Le Premier ministre français Dominique de Villepin avait échoué, le week-end dernier dans ses tentatives de désamorcer cette crise, en invitant des représentants d'étudiants à une rencontre à la primature consacrée au dialogue sur le CPE. Cependant, cette invitation a été déclinée par les principales organisations étudiantes et lycéennes, dont l'Union nationale des étudiants français (UNEF), qui exigent le retrait du CPE avant toute négociation. Le chef du gouvernement français a marqué sa volonté de trouver rapidement une solution à cette crise en se disant disposé à discuter sur les deux principaux points contestés du CPE que sont la période d'essai de deux ans et la non motivation des licenciements.