Mohamed Sebbar a été reconduit, dimanche 26 mars 2006, à la tête du Forum Vérité et Justice (FVJ). Sa réélection met fin à deux semaines de suspense et provoque le retrait d'"Annahj Addimokrati" du bureau exécutif. L'avocat Mohamed Sebbar a été réélu, dimanche 26 mars 2006, à la tête du Forum Vérité et Justice (FVJ). Sa re-élection à la tête de cette ONG regroupant les familles des victimes des violations des droits de l'Homme met fin à un long suspense et surtout à une longue et tumultueuse journée de travaux au siège central du PSU (Parti socialiste unifié) à Casablanca. Le blocage venait de ce que les congressistes au 2ème conclave national du FVJ, les 11 et 12 mars à Bouznika, ne sont pas parvenus à un accord autour de la personne qui devait succéder à l'avocat du barreau de Rabat malgré la présence d'au moins quatre prétendants à la succession de Me Sebbar. Mais surtout des prétentions de militants du FVJ issus d'"Annahj Addimokrati". Après toute une journée de tractations, les membres du conseil national sont finalement parvenus à élire les 15 membres du bureau exécutif de cette ONG avec cela de remarquable que les militants d'"Annahj" ont décidé de retirer leurs candidatures. Il s'agit notamment d'Ahmed Aït Bennaceur, Abdeslam Oumalek et de Abdelbaki Youssoufi. Le nouveau bureau exécutif issu des élections de dimanche dernier comprend toutes les autres sensibilités politiques dont l'USFP (Abdelhak Aândalib, entre autres) et le PADS (Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste) en la personne de Mohamed Hajjar. Parmi les membres de cette instance, on retrouve aussi Abdessalam Boutayeb (figure de proue de l'ONG "Déclaration du Rif"), Abdennaceur Banouhachem, Mostafa Manouzi, Omar J'Biha et Lahcen Moutiq. Les membres d'"Annahj" s'étaient retirés pour protester contre ce qu'ils appelaient les "pressions" exercées sur le FVJ et son bureau exécutif. Depuis la tenue du 2ème congrès, Mohamed Sebbar a fait l'objet de critiques de la part d'une partie des bases du FVJ. Il s'est vu reprocher tantôt ses positions qualifiées de "conciliantes" envers les pouvoirs publics, tantôt ses relations avec les ex-membres de l'IER et des membres du CCDH (Conseil consultatif des droits de l'Homme). Toutefois, cela n'a pas empêché une grande majorité d'opter pour Me Sebbar comme celui qui fait le plus d'unanimité autour de lui. Ce dernier avait pourtant annoncé, et à maintes reprises, qu'il ne se portait pas candidat à un nouveau mandat affirmant qu'il y avait lieu de passer le témoin à d'autres comme le veut le principe de l'alternance défendu par le FVJ. Sa re-élection à la tête du FVJ, selon plusieurs observateurs et militants de cette ONG, évitera toutefois à cette dernière une explosion. Dans un entretien à ALM, Me Sebbar indique qu'il assumera la présidence du FVJ pour une durée limitée et en accord avec les membres du bureau exécutif. Mohamed Sebbar affirme avoir accepté ce deal pour "débloquer la situation". Il dit être prêt à céder la présidence au moment où un nouveau militant remportera l'adhésion des membres de l'instance exécutive du FVJ. Avant le 2ème congrès de Bouznika, plusieurs militants du FVJ s'étaient manifestés pour en briguer la présidence. Il s'agit de Abdelhak Aândalib, Jamal Eddine Rouissi, Abdeslam Boutayeb, mais aussi de Kamal Lahbib.