Trois mois après son élimination de la coupe du monde, l'équipe nationale, ou ce qu'il en reste, a rejoué devant son public au complexe Moulay Abdalah de Rabat. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les coéquipiers de N'aybet ont piètrement raté leur première sortie. Trois mois après son élimination de la coupe du monde, l'équipe nationale, ou ce qu'il en reste, a rejoué devant son public au complexe Moulay Abdalah de Rabat. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les coéquipiers de N'aybet ont piètrement raté leur première sortie. Face à une équipe zambienne rajeunie et privée de ses joueurs professionnels, la sélection nationale a peiné aussi bien dans son fond de jeu que dans la concrétisation des opportunités créées. Nonobstant la victoire étriquée acquise sur un but dans les dernières minutes, c'est la manière tout aussi laborieuse qui suscite de sérieuses appréhensions à l'approche de la Coupe d'Afrique. Tout le monde veut partager l'optimisme de l'entraîneur national, Humberto Cuelho, mais personne n'est dupe pour se bander les yeux et l'esprit et voir du rose quand la réalité est noire. Les grandes failles constatées dans les trois compartiments du jeu étaient prévisibles, tellement la nouvelle équipe était hétérogène et brouillonne dans tous ses étages. On ne construit pas une nouvelle sélection sur les débris d'une autre, plus ancienne, de surcroît éliminée de la coupe du monde. Comme on ne peut pas changer toute l'ossature d'une équipe, en un laps de temps, sans enrayer les mécanismes de son homogénéité et son automatisme. En un mot comme en cent, il est difficile de chambouler tout l'édifice sans heurts à deux mois seulement de l'échéance africaine. Ce qu'a fait Cuelho, en allant chercher les oiseaux rares en Hollande, est un travail qui doit se faire un an ou deux avant une compétition de cette envergure. C'est le temps nécessaire pour que les nouveaux venus puissent s'acclimater avec le groupe en place et travailler les automatismes en disputant des matchs amicaux. Encore faut-il préciser que l'équipe nationale a besoin de beaucoup plus d'attaquants que de défenseurs ou milieux de terrains. À preuve, le Maroc a été éliminé du Mondial pour n'avoir pas marqué de buts dans son dernier match contre le Sénégal. Bassir n'ayant plus son punch d'antan et Camacho commençant à lever quelque peu les pieds, que reste-t –il pour concrétiser les occasions de buts? Ce n'est pas un Adil Ramzi devenu le spécialiste attitré des ratages qui va suppléer les deux vieillots de la sélection. Cuelho avait déjà senti cette lacune lors des éliminatoires du Mondial, il a même paniqué en rappelant le vieux lion de l'Atlas, Hassan Nadir. Il a commis une erreur. Il lui est interdit aujourd'hui de perpétrer la même erreur de test…tardif.