Face à la gravité des agissements actuels du Polisario dans «Tifariti», les Nations unies «ne sauraient adopter la politique de l'autruche». Pour Khalid Naciri, «il est temps que l'ONU soit rappelée à ses responsabilités». Le Polisario a bel et bien violé l'accord de cessez-le-feu de 1991. L'ONU, représentée par une mission de plus de 400 personnes dans le Sahara marocain (Minurso), n'a pas encore réagi à l'invasion par le Polisario de la zone-tampon de «Tifariti», où ce dernier compte célébrer aujourd'hui, 27 février 2006, ce qui relève, comme nous l'a si bien dit M. Khalid Naciri, d'une grande «supercherie» : le soi-disant 30ème anniversaire de la création de la prétendue RASD. Devant cette grave violation, l'ONU, chargée de veiller au respect de l'accord de cessez-le-feu, «ne saurait adopter la politique de l'autruche», souligne le directeur de l'Institut supérieur de l'Administration (ISA). «Il est temps que l'ONU soit rappelée à ses responsabilités », a expliqué M. Naciri, également membre du Bureau politique du PPS. Et de préciser : «Tifariti est une zone-tampon qui ne saurait être occupée par personne en vertu de l'accord de cessez-le-feu signé en 1991. En plus, au regard du droit international, c'est le Maroc qui a l'administration du territoire depuis les accords de Madrid de 1975 ». Une mise au point énergique devrait être faite par le Maroc, «pour que la communauté internationale ouvre les yeux et rappelle au Polisario, et à ses protecteurs algériens, la nécessité de se conformer à la légalité internationale et à la préservation de la paix régionale». «Ce que l'opinion publique internationale bien-pensante n'a pu constater, ajoute M. Naciri, c'est que tout le support doctrinal du Polisario tombe à l'eau». La tentative, désespérée, du Polisario pour installer à Tifariti ce qu'il appelle, à tort, les «réfugiés sahraouis», -alors qu'il ne s'agit que de populations marocaines déportées-, est destinée pour lui à se donner un semblant de «légitimité populaire» sur le dos de civils sahraouis restés, depuis trente ans, les «otages» de la cause chimérique de la bande à Mohamed Abdellaziz. «Le Polisario est le premier à violer le principe d'autodétermination. Il faut voir, en effet, que personne n'a demandé au peuple sahraoui s'il a décidé lui-même de créer une république», fait constater M. Naciri. Dès lors, «tout l'échafaudage s'avère nul», a-t-il martelé. Mais voilà, malgré la déroute réelle des mercenaires, à la solde d'un pouvoir algérien animé par des intentions expansionnistes éculées, le président de la fantomatique «RASD» poursuit sa fuite en avant. Pour le 30ème anniversaire de la république fantoche, il a préféré, dans une ultime tentative de provocation, squatter une portion du territoire marocain pour «trinquer» au nez et à la barbe d'une communauté internationale appelée, aujourd'hui plus que jamais, à assumer ses pleines responsabilités. Les autorités marocaines, qui se sont contentées de saisir l'ONU à ce sujet, sont invitées à plus de fermeté face à ce qui se trame à Tifariti.