La ville de Casablanca est appelée à redoubler d'efforts en matière d'urbanisme, pour pouvoir combler le fossé entre le nombre d'habitations construites par an et une demande de plus en plus croissante en matière de logement, ont souligné les participants à une rencontre, organisée jeudi par l'Agence Urbaine de Casablanca sur la problématique d'Urbanisme du Grand Casablanca. Pour redresser la situation, le Bureau chargé du schéma-directeur urbain a mis l'accent sur la nécessité de répertorier le foncier public disponible pour faire face à des besoins croissants en matière de logement, du fait que le plan d'aménagement ne répond plus au rythme urbanistique de la métropole, estimé entre 700 et 1.000 hectares par an. Les participants à cette rencontre ont, par ailleurs, souligné que l'amélioration des conditions de logement à Casablanca nécessite la réalisation de 25.000 logements par an jusqu'à l'horizon 2025, sachant que d'ici-là, le nombre de ménages connaîtra une progression estimée à 500 familles. Abordant les manques à gagner au niveau du transport en commun, ils ont attiré l'attention sur l'impératif d'améliorer quantitativement et qualitativement le parc de transport, qui ne couvre actuellement que 30 % des besoins hautement évolutifs. A cela s'ajoute un dysfonctionnement structurel concernant le secteur du transport des marchandises, notamment au niveau du chargement et du stockage dans un contexte marqué par une intensification du rythme des échanges commerciaux stimulés par l'ouverture du Maroc sur l'extérieur. Pour relever ses défis et faire de la capitale économique un vrai pôle économique attractif aux niveaux régional et international, les participants ont souligné l'urgence d'élaborer un nouveau plan de développement stratégique ainsi qu'un schéma directeur adéquat et de prendre des mesures destinées à lutter contres les spéculations foncières. Ces mesures doivent être renforcées par un appareil administratif efficace et transparent, ont-ils soutenu. Au niveau social, les participants ont appelé à focaliser les efforts sur le développement des secteurs solvables et rentables, dans le cadre du "Plan d'Emergence" orienté, de façon prononcée, vers la promotion des secteurs aéronautique, automobile, touristique, financier et de distribution, parallèlement à la mise en place d'un modèle économique durable destiné à développer l'industrie d'exportation et stimuler le marché domestique, ainsi que l'encouragement de l'esprit d'initiative.