C'est à l'horizon 2008 qu'Agadir sera une ville sans bidonvilles. L'année dernière, cette ville a procédé à l'éradication de plus de 4.000 logements insalubres. La ville de Meknès fait des émules. La cité ismaïlienne devrait être une ville sans bidonvilles vers la fin de cette année. Agadir veut elle aussi en finir avec ces vérues urbaines dans les plus brefs délais. C'est pour cela qu'elle a lancé le chantier de l'éradication de l'habitat insalubre pour devenir une ville sans bidonvilles à l'horizon 2008. Il ne lui reste donc que deux années pour raser ses bidonvilles. D'ores et déjà, Agadir a procédé à l'éradication de plus de 4.000 logements insalubres en 2005. Cet effort est le fruit d'une étroite collaboration entre l'Etablissement régional d'aménagement et de construction de la région du Sud (ERAC-Sud), la Direction régionale du logement et de l'urbanisme, le holding Al Omran ainsi que l'Agence urbaine de la ville. Lors d'une conférence de presse tenue mardi dernier, les représentants de ces établissements ont annoncé qu'ils comptent accélérer le rythme du programme réservé à Agadir dans le cadre de l'opération «Villes sans bidonvilles ». Dans une information relayée par l'agence de presse MAP, ces représentants ont indiqué que l'année 2006 connaîtra l'éradication de 1.736 autres logements, en application de l'accord signé en décembre 2004 définissant le domaine d'intervention de chacune des institutions concernées. Saisissant cette occasion, ils ont appelé les différents acteurs concernés, notamment les élus et les autorités locales, à contribuer à cette action à travers l'organisation de campagnes de sensibilisation de la population pour prévenir toutes les pratiques illégales. L'éradication des bidonvilles dans cette cité est une opération qui connaîtra un tournant avec l'édification d'une nouvelle ville. En effet, après Tamesna et Tamansourt, trois autres villes nouvelles verront le jour. «Leurs études de faisabilité avancent et les premiers résultats sont d'ores et déjà concluants », avait annoncé à ALM Taoufik Hejira, ministre délégué chargé de l'Habitat et de l'Urbanisme. Trois sites sont ainsi concernés. Lkhyayta, à 8 kilomètres du sud de Casablanca, qui s'étendra sur une superficie de 1300 ha. Il devra accueillir 300.000 habitants. Melloussa, à 15 km de l'est de Tanger, qui devra accueillir, dans une première tranche, quelque 30.000 habitants. Et finalement Tagadirt, à 6 km d'Agadir, une ville nouvelle destinées à quelque 250.000 habitants.