Les responsables de la wilaya du Grand Casablanca ont organisé, jeudi dernier, un atelier d'échanges autour des ambitions de la métropole. Une délégation gouvernementale, présidée par le Premier ministre, a pris part aux travaux. «Casablanca est aujourd'hui une région économique active qui peut prétendre à un statut international ». C'est à partir de ce constat que des acteurs de la ville, notamment la wilaya, le Centre régional d'investissement, le conseil de la ville et l'agence urbaine ont organisé, jeudi dernier, un atelier d'échanges autour des ambitions de la métropole. Dans une démarche novatrice, ils ont ainsi réuni des acteurs publics et privés convaincus que Casablanca possède de réelles potentialités de développement, lors d'une rencontre d'échanges. Plus de 200 personnes, de tous les horizons, ont participé à cette journée. Premier ministre, membres du gouvernement, wali, élus, autorités locales, dirigeants des grandes entreprises publiques et privées, dirigeants d'institutions financières, présidents d'associations et de fédérations sectorielles, présidents de Chambres de commerce marocaines et étrangères, consuls et chargés des affaires économiques des ambassades… la mobilisation était générale et tout le monde semble aujourd'hui prêt à mettre les compétences existantes au service du développement de la région. Trois panels ont structuré les échanges et la réflexion lors de cette journée. Il s'agit notamment des nouvelles perspectives économiques de la métropole, de son nouvel équilibre social ainsi que de l'ambition de Casablanca de devenir une métropole internationale. Tous les secteurs vitaux étaient représentés, notamment l'industrie, le tourisme, l'immobilier, les équipements et transports. Il s'agit d'une rencontre de mobilisation qui s'est donné pour objectifs de partager une ambition commune pour la wilaya de Casablanca. Les organisateurs comptent par ailleurs, à travers les échanges qui ont meublé cette journée, recueillir les avis et les propositions des participants sur une nouvelle stratégie de développement. Ils comptent également initier une réflexion sur un contrat-programme entre la région et l'Etat afin de donner au Grand Casablanca les moyens de réaliser ses objectifs. Tous les participants ont par ailleurs été unanimes sur le caractère stratégique de Casablanca. Cette dernière défend en effet bien sa place de capitale économique. Elle génère, à elle seule, 25% du PIB national. Services : Casablanca veut être leader en Afrique Casablanca avait dévoilé, il y a quelques semaines, ses grands projets. La ville, qui concentre 60 % des échanges commerciaux nationaux, vient de poser les jalons de sa vision économique. Elle veut être plus compétitive, à vocation internationale et surtout moins industrielle. Casablanca tend à se spécialiser dans l'offre de services et brigue la place de leader au niveau africain. En effet, le secteur économique de prédilection dans le Grand Casablanca reste le secteur des services avec 57 % des activités. Offshoring, aéronautique, logistique, formation, franchise, immobilier professionnel… Ce sont-là les secteurs prometteurs sur lesquels elle mise. Casablanca a d'ailleurs franchi plusieurs pas dans ce sens. La métropole vient, entre-autres, de se doter de la première zone offshoring du Maroc. Le Souverain avait procédé, en mois de décembre dernier, à la pose de la première pierre de CasaShore. Cette infrastructure d'accueil des investissements, d'un coût global de 1,7 milliard DH, permettra au total la création de 60.000 emplois directs et indirects et la génération de 5 milliards de dirhams de contribution au PIB à l'horizon 2014. Ce Business Park sera ainsi dédié aux activités BPO (Business Process Offshoring) : Il s'agit d'accueillir des services externalisés des grandes entreprises internationales. Plusieurs services seront ainsi fournis sur place, notamment des «services critiques», tels les télécommunications et le haut débit.