14 membres présumés de deux cellules terroristes démantelées en Espagne ont été placés en détention provisoire. Ils sont accusés d'appartenir à des cellules de recrutement et d'envoi de combattants en Irak. La police a, par ailleurs, interpellé le Marocain Omar Nakcha, chef présumé de ces cellules. L'Espagne a vécu une fin de semaine particulièrement mouvementée. Arrestations et mise en détention provisoire se sont en effet succédé à un rythme soutenu. Ainsi, les membres présumés de deux cellules terroristes ont été déférés devant la justice. Au total, vingt personnes, dont 15 Marocains, ont été interpellées par la justice espagnole. Il s'agit, entre autres, des sept membres présumés d'une cellule de recrutement de « Moujahidines » pour l'Irak, démantelée mardi dernier en Espagne. Ces derniers ont été placés en détention provisoire dans la nuit de samedi à dimanche par un juge espagnol qui les accuse d'appartenir à des cellules de recrutement et d'envoi en Irak de combattants liés à Al-Qaïda, selon des sources judiciaires. Le juge Fernando Grande-Marlaska de l'Audience nationale, principale instance pénale espagnole, les a mis en cause pour collaboration ou appartenance à une organisation terroriste. Les suspects feraient partie de deux cellules de recrutement de combattants, l'une basée à Madrid et l'autre en Catalogne. Les membres de ce groupe auraient été en relation avec l'Algérien Bellil Bengacem qui aurait perpétré une attaque-suicide ayant fait 28 morts dont 19 militaires italiens dans la base de Nassiriyah en Irak le 12 novembre 2003, et revendiquée par Al-Qaïda. Le magistrat a, en outre, laissé deux autres personnes en liberté provisoire avec obligation de se présenter régulièrement devant la justice. Par ailleurs, sept autres personnes avaient été placées en détention provisoire dans la nuit de vendredi à samedi par un juge espagnol qui les soupçonne également d'appartenir à une cellule de recrutement et d'envoi en Irak de combattants liés à Al-Qaïda. Une huitième personne a été libérée sous conditions par le juge Fernando Andreu de l'Audience nationale. Parmi les sept personnes envoyées en prison figurent le leader supposé de la cellule, Mohamed Mrabet Fahsi et un imam, Mohamed Samadi. La décision du juge porte à 14 le nombre de membres présumés des deux cellules terroristes, placés en détention provisoire entre vendredi et dimanche, sur 17 interrogés. Cette vague d'interpellations et de mise en détention provisoire survient après le large coup de filet, effectué la semaine dernière, par la police espagnole. Un coup de filet qui avait permis l'interpellation, mardi dernier, de vingt personnes à Madrid, en Catalogne et au Pays Basque. Ces personnes sont soupçonnées d'appartenir à deux cellules terroristes formées par 15 Marocains, 3 Espagnols, un Turc et un Algérien, selon le ministère de l'Intérieur espagnol. La justice espagnole poursuivra lundi les interrogatoires des trois derniers interpellés. La police avait par ailleurs annoncé, jeudi dernier, l'interpellation du chef présumé des deux cellules. Il s'agit du Marocain Omar Nakcha, 23 ans, qui devrait être interrogé la semaine prochaine par la justice.