Mohamed Abdelaziz, chef du Polisario, refuse de rencontrer son père. Il a opposé une fin de non recevoir à la demande de l'Association le Sahara Marocain qui a dû s'y mettre à deux reprises. Mohamed Abdelaziz dit ne pas être "disposé" à cette rencontre. Mohamed Abdelaziz ne veut pas voir son père après trente ans de séparation. Le chef du Polisario a opposé une fin de non recevoir à une initiative entreprise dans ce sens par l'ASM (Association le Sahara Marocain) qui a dû s'y mettre à deux reprises. En vain. Selon un communiqué émis récemment par l'ONG de Mohamed Réda Taoujni, des membres de l'ASM avaient entrepris, depuis la mi-novembre 2005, des démarches pour faire se rencontrer Hmatou Ouled Khelili Mohamed Salem Rguibi (Mohamed Abdelaziz) et son père Khelili Mohamed Salem Rguibi dans un but purement humanitaire et dans une ville européenne. Khelili Mohamed Salem Rguibi, ajoute l'ASM, est âgé aujourd'hui de 90 ans et aimerait voir son fils avant de mourir. Tout allait bien, indique l'ASM dont des membres s'étaient chargés de tous les préparatifs. Les autorités marocaines ont donné leur accord pour octroyer au père de Mohamed Abdelaziz un titre de voyage dans le plus bref des délais et une chancellerie européenne avait même accepté d'accorder un visa d'entrée à Khelili Mohamed Salem Rguibi et ses accompagnateurs. La recontre devait avoir lieu avant fin 2005 à Paris ou Madrid dans des conditions qui respecteraient le caractère intime de la rencontre entre deux parents séparés depuis 30 ans. Toutes ces initiatives tomberont à l'eau. Fin novembre dernier, Mohamed Abdelaziz, approché aux Îles Canaries par des membres de l'ASM, affirmera qu'il "n'était pas disposé pour le moment" à cette rencontre. L'ASM ne lâchera pas prise pour autant et décidera de repasser à l'attaque. Ses membres voulaient que les deux hommes, le père et le fils, puissent se voir à l'occasion de la fête du Sacrifice célébrée ces mardi et mercredi en Algérie et au Maroc et ce pour la grande symbolique de cette fête chez les musulmans. Les tentatives de l'ASM buteront contre le refus formulé encore une fois par le chef du Polisario qui, via un proche collaborateur, réaffirmera qu'il n'était pas disposé pour le moment. Et à l'ASM d'exprimer ses regrets de n'avoir pas pu faire rencontrer les deux hommes. Et surtout de s'interroger sur cette "haine" qui peut atteindre de tels degrés au point de faire refuser à un fils de rencontrer son père après trente ans de séparation. L'ASM s'interroge aussi sur les éventuelles pressions qu'auraient subies Mohamed Abdelaziz de la part des autorités algériennes. Khelili Mohamed Salem Rguibi, attristé par cette fin inattendue des démarches de l'ASM, serait dans un état de santé encore plus grave au milieu des siens à Kasbat Tadla. La dernière apparition en public du père de Mohamed Abdelaziz remonte à il y a quelques mois lors de l'organisation de "Qafilat Arrahim" entre le nord et le sud du Royaume. Manifestation à laquelle il a tenu à participer malgré son âge.