A la faveur de la prestation remarquable de l'équipe nationale au Qatar 2022, les analystes, experts et autres spécialistes de la chose footballistique se sont penchés sur le cas «Maroc» pour tenter de comprendre les clés de cette sélection et les facteurs qui ont contribué à sa performance. Et sans exception, l'un des éléments déterminants qui ont fait l'unanimité est incontestablement l'Académie Mohammed VI de Football. Et c'est de là que sort, entre autres, le petit prodige Azzedine Ounahi, pour répondre à la curiosité hébétée du sélectionneur espagnol, Luis Enrique, qui, dans sa conférence après le match perdu contre les Lions de l'Atlas, s'exclamait devant les médias : «Mais d'où sort-il ce numéro 8 marocain ?». Et des garçons comme Ounahi, l'Académie en forme des dizaines chaque année depuis... 2009 pour que le Maroc puisse aujourd'hui commencer à récolter les fruits. Il y a 14 ans, quand le Souverain décidait de mettre sur pied et de financer entièrement sur ses propres deniers l'Académie Mohammed VI de Football, il s'agissait évidemment d'un projet sur le long terme. Car les projets de formation sont par excellence des programmes multigénérationnels dont la réussite n'est pas seulement tributaire des moyens. Ces derniers sont nécessaires, certes, mais pas suffisants puisqu'il faut aussi et surtout une vision, de la passion, de la rigueur dans l'implémentation et de la détermination dans la conduite pour pouvoir se donner le temps de réussir. Une authentique success story à la marocaine qui devrait servir de modèle dans bien d'autres domaines...
