44,2% de la richesse nationale captée par les sociétés financières et non financières La dépense de consommation finale des ménages absorbe 86,2% de leur revenu brut. La dépense a évolué de 12,2% en 2021 contre une baisse de 7% une année auparavant. En 2021, le taux d'épargne des ménages s'est situé à 14,1%. Le Produit intérieur brut (PIB) affiche une nette progression en 2021. Une croissance à deux chiffres a été relevée dans ce sens. Se référant à la note d'information du Haut-Commissariat au Plan relative aux comptes nationaux des secteurs institutionnels, l'économie nationale a enregistré un PIB en valeur de l'ordre de 1.284,2 milliards de dirhams en hausse de 11,4% comparé à 2020. Dans les détails, le secteur des sociétés financières et non financières voit sa contribution au PIB en légère amélioration. Elle est passée en une année de 43,6% en 2020 à 44,2% en 2021. La contribution des ménages et des Institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) a atteint en 2021 les 29,7% contre 29,5% en 2020. En parallèle, la contribution des administrations publiques a fléchi revenant à 15,8% contre 16,8% une année auparavant. De même, les impôts nets de subventions sur la production et les importations ont enregistré un gain de 0,2 point par rapport à 2020 pour atteindre 10,3 % du PIB. Pour ce qui est du revenu national brut disponible, il ressort à 1.371,7 milliards de dirhams en 2021 marquant une hausse de 12,2 % par rapport au montant atteint une année plus tôt. «Cette évolution est due à l'augmentation de 25,5% du revenu brut disponible des sociétés (financières et non financières), de 10,3% pour les ménages et les ISBLSM et de 9% pour les administrations publiques», explique le HCP à cet égard. Il ressort que les ménages et ISBLSM sont les premiers contributeurs au revenu national brut disponible. Ils détiennent ainsi une part de 64,8%. Les administrations publiques arrivent en deuxième position avec une contribution de l'ordre de 19,4%, suivies des sociétés. Leur contribution est estimée à 15,8% avec 2,4% pour les sociétés financières. 24.098,1 dirhams de revenu disponible par habitant Le HCP relève par ailleurs une hausse du revenu disponible par habitant. Il a atteint en 2021 les 24.098,1 dirhams contre 22.062,7 dirhams en 2020 marquant ainsi une progression de 9,2%. S'agissant du pouvoir d'achat des ménages, il s'est amélioré à 7,8% après une forte baisse de 5,3% en 2020. Ce redressement tient compte de l'évolution de 1,4% des prix à la consommation en 2021. Il est à préciser que le revenu disponible brut (RDB) des ménages s'est accru de 10,3 % pour atteindre 875,1 milliards de dirhams en 2021, contre une baisse de 4% enregistrée en 2020. «La contribution de la rémunération des salariés à ce revenu a été de 47,2%», indique le HCP. Et de préciser que «le revenu mixte, y compris l'excédent brut du service de logement, a contribué au revenu disponible brut des ménages de 40%, les revenus de la propriété nets, les prestations sociales et autres transferts nets de 28,3%. Toutefois, les impôts sur le revenu et le patrimoine et les cotisations sociales ont ponctué 15,6% du RDB des ménages». Le HCP indique par ailleurs que la dépense de consommation finale des ménages absorbe 86,2% de leur revenu brut. La dépense a évolué de 12,2% en 2021 contre une baisse de 7% une année auparavant. En 2021, le taux d'épargne des ménages s'est situé à 14,1%. Les transferts sociaux en nature ont évolué, quant à eux, de 3,6% contre 4% en 2020. En revanche, la consommation finale effective des ménages a atteint 859,1 milliards de dirhams contre 773,2 milliards de dirhams une année plus tôt. Accentuation du besoin de financement de la nation Estimé à 29,1 milliards de dirhams, le besoin de financement de la nation s'est accentué en 2021. Il a représenté 2,3% du PIB contre 1,2 % en 2020. «Ce creusement a été le produit d'une part de la détérioration des soldes des sociétés non financières et des ménages (y compris ISBLSM) de 16,6 et de 21,4 milliards DH respectivement et d'autre part de l'amélioration de la capacité de financement des sociétés financières de 18,4 milliards de DH et de l'allégement du besoin de financement des administrations publiques de 3,8 milliards DH», peut-on lire du HCP. S'agissant de l'épargne nationale, elle affiche une amélioration de 16,2% comparé à 2020 s'établissant ainsi à 369,6 milliards de dirhams. La contribution des sociétés financières et non financières s'élève à 57,9% contre 34,5% pour les ménages et ISBLSM et 7,6% pour les administrations publiques. La formation brute du capital fixe (FBCF) ressort, selon le HCP, à 346,9 milliards de dirhams, en redressement de 14,8%, générée à hauteur de 51,8% par les sociétés financières et non financières. La contribution des ménages et ISBLSM ressort en légère baisse passant de 29,5% en 2020 à 29,1% en 2021. Même constat pour les administrations publiques dont la contribution est revenue à 19,1% en 2021 contre 20,4% en 2020.