Les 29èmes Semaines du film européen au Maroc Elles font un grand retour. Les 29èmes Semaines du film européen au Maroc, qui se tiendront du 7 au 21 décembre à Casablanca, Rabat, Marrakech et Tanger, ont la particularité, d'après l'Union européenne au Maroc qui en est l'initiatrice avec ses partenaires marocains de taille, de programmer «8 longs-métrages sélectionnés ou primés dans les plus grands festivals de cinéma dans le monde et 3 courts métrages de cinéastes prometteurs du Sud de la Méditerranée». En détail, la sélection des 8 films européens représente, d'après la délégation, 10 pays de par le système de co-production. Il s'agit de l'Allemagne, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la France, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Roumanie et la Suède. «Une sélection d'une grande diversité de genres. Thriller, comédie, animation, drame, romance, chronique sociale et fable politique sont au programme de cette édition», avance cette délégation. Ainsi, les Semaines du film européen s'ouvriront, d'après la même source, avec l'un des films-événements de l'année. Il s'agit de «Sans Filtre», satire sociale à l'humour féroce et au propos décapant, du Suédois Ruben Östlund, qui a obtenu la Palme d'0r à Cannes en mai dernier. Après quoi, l'espagnol Rodrigo Sorogoyen revient avec «As Bestas», un thriller rural impressionnant de maîtrise, porté par un casting impeccable. Lukas Dhont, le jeune réalisateur belge, confirme son talent précoce avec «Close», une œuvre bouleversante sur la perte de l'innocence et la quête identitaire. Avec «Les enfants des autres», la Française Rebecca Zlotowski signe son plus beau film et aborde un sujet rare, l'attachement grandissant d'une quadragénaire pour la fille de son compagnon. Dans «Nostalgia», l'Italien Mario Martone, livre le portrait d'un homme au lourd passé, dans une Naples où le danger n'est jamais bien loin. Le Roumain Cristian Mungiu signe, avec «R.M.N.», un film politique complexe, qui examine au scalpel les grands maux de notre époque. Fruit d'une co – production européenne, «Harka», porté par un acteur incandescent, se déroule dans la Tunisie post révolution et dénonce la corruption qui gangrène le pays. Enfin, les plus jeunes pourront découvrir «Icare», une merveille d'animation qui revisite brillamment le mythe grec. Aussi, les trois courts métrages du Sud de la Méditerranée qui complètent cette sélection sont «Jmar» qui révèle le talent singulier de son réalisateur le Marocain Samy Sidali ; «Warsha», une rêverie suspendue dans le ciel de Beyrouth, signée par la Libanaise Dania Bdeir, Grand prix au Festival de Sundance cette année; et «Last Days of Summer» du Palestinien Nayef Hammoud qui suit la journée étrange d'un jeune homme dont le voisin vient d'être assassiné. A découvrir donc.