Entretien avec Lhoucine Alioua, président de la Fédération des Chambres marocaines de commerce, d'industrie et des services (FCMCIS) ALM : Quel est l'apport de ces études sur la performance des zones industrielles au Maroc ? Lhoucine Alioua : La réalisation des études d'évaluation et de collecte des données sur différentes zones industrielles, des zones d'activités économiques et des zones d'accélération industrielle sur leur gestion et leur performance sont d'une grande nécessité pour pouvoir détecter des obstacles à surmonter en vue d'améliorer leur attractivité aux niveaux national et international. Comme vous le savez et contrairement aux zones, où il y a une forte pression, certaines plateformes ne sont pas encore entièrement ou peu investies. Alors que les zones au Maroc disposent d'importantes infrastructures à même de répondre aux attentes des investisseurs. Nous sommes confrontés à la problématique de la justice territoriale. Nous n'avons pas intérêt à nous focaliser sur le triangle Casablanca-Tanger-Rabat, nous devons chercher à améliorer l'attractivité sur l'ensemble du territoire national. Par sa position de plaque tournante de l'économie marocaine, ne pensez-vous pas que l'expérience de Tanger et sa région dans ce domaine sert de modèle pour la réalisation de la justice territoriale ? La région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, qui s'appuie sur d'importantes ressources naturelles et humaines qualifiées, comprend de nombreuses infrastructures de base lui permettant d'être un grand pôle industriel et un modèle dans le développement économique et social au Maroc. L'industrie y représente une position essentielle dans le tissu économique du Royaume. La région s'est dotée grâce à Tanger Med d'importantes zones industrielles avec des infrastructures de haute qualité ayant pu attirer un grand nombre d'investisseurs opérant dans la logistique, l'industrie et les services. Vous avez souligné l'importance des partenariats public-privé dans le développement de ces plateformes d'accueil,... Les partenariats entre les secteurs public et privé constituent un facteur essentiel pour la mise en place des infrastructures de qualité et aux nomes internationales et la création des zones industrielles durables. Au-delà de la création des zones industrielles et les zones d'activités économiques, les Chambres de commerce ont recours à ce genre de partenariat pour pouvoir assurer les opérations de gestion et d'exploitation de ces plateformes. Car en tant qu'établissement public, le rôle des Chambres se limite à la création et la réalisation des projets. Nous sommes en cours de discussion avec les ministères du commerce et des finances pour trouver une forme juridique permettant aux Chambres de réaliser et de gérer toutes sortes de projets, dont les zones industrielles. Quel est le rôle des Chambres dans la promotion et la commercialisation des nouvelles zones ? Une fois les zones achevées, les Chambres doivent s'occuper des opérations de promotion et de commercialisation de ces projets auprès des investisseurs. Nous avons pour mission d'assurer la formation, l'accompagnement et le suivi des opérateurs à travers des ateliers, des séminaires et d'autres initiatives organisés en leur faveur.