Les assemblées générales de la Fédération nationale du bâtiment et des travaux publics (FNBTP) ont connu un taux d'audience ministériel important. L'enjeu, c'était la présentation du contrat-programme du secteur. Grande affluence le 13 décembre dernier, lors des assemblées générales ordinaires et extraordinaires de la Fédération nationale du bâtiment et des travaux publics qui a vu la reconduction du président sortant, Bouchaib Benhamida, dont l'engagement pour la structuration du secteur se voit ainsi récompensé. Il faut dire que l'événement était particulièrement suivi. C'était une bonne occasion, rappelaient quelques politiques dans les couloirs, de tester l'engagement des professionnels dans les nombreux programmes publics en cours. De plus, la FNBTP avait à cœur de présenter sa vision d'une «stratégie de développement de l'entreprise marocaine du BTP», sous forme d'un contrat-programme dont les professionnels attendent la concrétisation avec beaucoup d'optimisme. Outre la présence du Premier ministre qui a présidé à l'ouverture de la cérémonie, on notait entre autres, celle de Karim Ghellab, ministre de l'Equipement et du Transport, accompagné de ses homologues de l'Emploi et des Affaires Sociales, de l'Habitat et de l'Urbanisme, des Affaires Générales et de la Mise à niveau de l'Economie, de l'Eau, et de la Formation professionnelle. Egalement présents, le Wali du Grand Casablanca, le Maire de la ville, les gouverneurs de Ain Chok et de Hay Hassani et, entre autres, Hassan Chami, l'incontournable président de la CGEM. Dans son discours, Jettou a tenu d'abord à préciser le rôle de l'Etat dont l'engagement va d'abord dans le sens de l'instauration de la qualification « entreprise générale » et « groupement d'intérêt économique ». Il s'agit par ailleurs d'œuvrer pour l'augmentation du nombre d'entreprises qualifiées et classées pour accompagner la structuration des PME et encourager les petites à intégrer le formel. Reste à trouver la solution idoine. Pour se faire, le gouvernement compte encourager la participation du plus grand nombre d'entreprises marocaines en dimensionnant notamment les projets avec les capacités réelles du plus grand nombre. Des mesures réglementaires d'ordre fiscal, financier, ainsi qu'un appui à la formation, viendront compléter les soutiens aux entreprises pour la préservation de leur équilibre financier. Quant à la mise en place d'un Observatoire national du BTP, annoncée également par le Premier ministre, cela permettra d'améliorer la visibilité du secteur. De son côté, la FNBTP a pris plusieurs engagements dans le cadre de ce contrat-programme. Le point le plus saillant concerne l'amélioration et la modernisation de la gestion et de la structure de l'entreprise, en encourageant le regroupement, l'organisation de la sous-traitance et l'adoption du management de la qualité. Pour pérenniser l'entreprise, la démarche retenue concerne au prime abord des mesures visant le renforcement de la concurrence loyale et des conditions d'équilibre financier portant sur l'augmentation du niveau des fonds propres. Des efforts seront faits aussi dans le sens d'aider l'entreprise par des actions portant sur les compétences et l'encadrement ainsi que sur les moyens matériels de l'outil de production. L'objectif de cette démarche initiée par la Fédération c'est de maximiser la recherche de la valeur ajoutée pour l'économie marocaine, par l'encouragement et l'innovation, la maîtrise du management de la qualité des travaux et la prise en compte du concept de sécurité et de développement durable dans la conduite des chantiers. Pour le Premier ministre, ce contrat matérialise la confiance du gouvernement en l'entreprise nationale du BTP. Reste maintenant à traduire les actes sur le terrain et à rallier l'informel à la mobilisation générale. Ce n'est pas une mince affaire.