Les réserves ont enregistré une hausse de 74,6 millions de mètres cubes en un mois Les dernières précipitations ont permis une légère hausse du taux de remplissage des barrages au niveau national. Malgré un léger mieux, la situation reste toujours inquiétante. Les chiffres de la direction générale de l'hydraulique révèlent qu 'à la date du 18 octobre 2022, le taux de remplissage des barrages au niveau national n'est que de 25,5%, alors qu'à la même date en 2021, ce taux avait atteint 36,6%. Actuellement, les réserves se situent à 4,11 milliards de mètres cubes (4.116, 9 Mm3) sur une capacité globale de 16,12 milliards de de mètres cubes (16.122,6 Mm3). Il y a un mois, le taux de remplissage au niveau national était de 25,1% (à la date du 18 septembre). Les réserves se situaient à 40.42,3 Mm3, soit une hausse de 74,6 millions de mètres cubes. Durant cette période (du 18 septembre au 18 octobre), certains barrages ont enregistré une amélioration de leurs réserves. Le barrage Al Massira qui, rappelons-le, est le deuxième plus grand barrage du Royaume affiche un taux de remplissage de seulement 4,7% à la date du 18 octobre contre 3,4% il y a un mois. Sa réserve est passée, de 91 Mm3 à 125,8 Mm3, soit une progression de 34,8 Mm3. Il en est de même pour le barrage Sidi Mohamed ben Abdellah qui a connu une amélioration de ses réserves qui sont passées de 262,3 Mm3 à 274,4 Mm3, soit une hausse de 12,1 Mm3. Son taux de remplissage est passé de 26,9 à 28,2%. Pour ce qui est des autres barrages, leur situation s'est détériorée en dépit des dernières pluies. C'est notamment le cas notamment du barrage d'Al Wahda, plus grand barrage du Maroc, dont les réserves sont passées de 15.44,2 Mm3 à 14.98,2 Mm3, soit une baisse de 46 Mm3. Le taux de remplissage de ce barrage est de 42,5% à la date du 18 octobre contre 43,8% il y a un mois. Quant au 3ème plus grand barrage, à savoir Bin El Ouidane, ses réserves ont diminué de 28,9 Mm3. Son taux de remplissage est passé de 10,3 à 7,9%. Rappelons que le Royaume figure parmi les pays les plus menacés par le manque d'eau. Le rapport du World Resources Institute (WRI) avait révélé que le Maroc figure parmi les pays qui souffrent le plus du stress hydrique. Sur un total de 164 pays, le Royaume se hisse à la 23e place du classement mondial. Selon l'organisation, les régions les plus affectées au Maroc sont les zones les plus peuplées où l'agriculture est la plus développée. La région de Chaouia–Ouardigha est la plus menacée par les pénuries, avec un indice de 0,92 sur 1. Le Grand Casablanca se trouve dans les régions les plus tendues, avec un indice de 0,78, juste devant les régions de Marrakech–Tensift–Al Haouz, Tanger–Tétouan et Taza–Al Hoceima–Taounate.